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SNCF : un accord sur les fins de carrière trouvé, la menace d'une grève en mai écartée

Après la CGT-Cheminots, l'Unsa-Ferroviaire et la CFDT-Cheminots la semaine dernière, Sud-Rail a annoncé ce lundi son intention de signer cet accord. [JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP]

Un accord sur les fins de carrière des cheminots doit être entériné ce lundi 22 avril par les quatre syndicats représentatifs de la SNCF, faisant s'éloigner la menace d'une grève pour le mois prochain.

Une unanimité rare. Après la CGT-Cheminots, l'Unsa-Ferroviaire et la CFDT-Cheminots la semaine dernière, c’est au tour de Sud-Rail ce lundi de signer cet accord sur les fins de carrière des cheminots, après avoir consulté ses adhérents.

Dans le détail, les quatre syndicats représentatifs de la SNCF se sont ainsi mis d’accord sur une amélioration, entre autres, du dispositif de retraite anticipée, en particulier pour les cheminots ayant occupé des postes à la pénibilité avérée.

Compenser les «effets néfastes» de la réforme des retraites

Les cheminots pourront ainsi entamer une «cessation anticipée d’activité» trente mois avant leur retraite avec quinze mois travaillés rémunérés à 100% et quinze mois non travaillés rémunérés à 75%. Du côté des contrôleurs, le dispositif permettra une cessation d’activité s'étalant sur trente-six mois dont dix-huit mois non travaillés rémunérés à 75%.

Cet accord vise à «compenser en partie les effets néfastes de la réforme des retraites», a déclaré le secrétaire fédéral de Sud-Rail, Erik Meyer. Grâce à cette entente, Sud-Rail a décidé de ne pas appeler à la grève au mois de mai, après une précédente manifestation en plein week-end de vacances scolaires au mois de février.

Une position suivie par le collectif informel réunissant les contrôleurs, le Collectif national ASCT (CNA), ayant annoncé qu'il n'appellerait pas à la mobilisation. Pour rappel, un préavis englobant tout le mois de mai avait été déposé par Sud-Rail pour peser sur les négociations sur les fins de carrière.

Une signature de tous les partenaires sociaux sur un sujet aussi important est très rare à la SNCF, selon les syndicats du groupe ferroviaire. D'après CFDT-Cheminots, cela «marque le premier acte de la "plateforme de progrès social"» souhaitée par Jean-Pierre Farandou, et présentée en février pour répondre à la grève des contrôleurs.

Plusieurs dispositions concernent également le temps partiel en fin de carrière, rémunéré 10% de plus que le temps réellement effectué. La direction a également proposé la création d'un échelon d'ancienneté supplémentaire pour améliorer la rémunération des cheminots en fin de carrière. 

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