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SNCF : pourquoi les prix des billets de train pour les vacances d'été ont-ils explosé ?

Les prix des TGV INOUI ont drastiquement augmenté, jusqu’à plus de 90% sur certains trajets. [Ludovic MARIN / AFP]

Une semaine après l’ouverture de la vente des billets de train pour la période estivale, les prix ont drastiquement augmenté, jusqu’à plus de 90% sur certains trajets. Explications.

Comme à chaque printemps, la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) a ouvert la vente, mercredi 13 mars, aux réservations de billets pour la période estivale. De nombreux Français se sont précipités pour acheter leurs billets, avec plus d’un million de ventes en une semaine, conduisant ainsi à une flambée des prix sur de nombreux trajets. La concurrence de sociétés étrangères pourrait toutefois stabiliser les prix. 

les secrets du «Yield Management»

Concrètement, cette augmentation des prix s’explique grâce à la pratique du «yield management», qui implique que les logiciels de la SNCF définissent les prix des billets en répondant à une logique d’offre et de demande. En d'autres termes, plus les trains se remplissent et plus les places se font rares, plus les prix augmentent. Et ces hausses de tarifs sont parfois exorbitantes. 

Par exemple, pour un trajet entre Paris et Arcachon à la date du 20 juillet, le prix affiché à l’ouverture des ventes, le 13 mars, était de 69 euros pour une personne seule, sans carte de réduction. Pour le même train dans les mêmes conditions, réservé une semaine plus tard, le 19 mars, le prix est passé à 132 euros, soit une augmentation de 91%. Même constat pour des trajets moins fréquentés, comme un La Baule - Paris le 14 juillet en fin de journée : 57 euros pour une réservation le 13 mars, contre 91 euros le 19 mars, soit une hausse de 60%. 

En plus de ces augmentations liées au remplissage des trains, la SNCF a également augmenté ses tarifs d’une année sur l’autre. En effet, en raison de la hausse des salaires de ses salariés, du prix de l’électricité (14% en moyenne) et du prix des péages (8% en moyenne), les tarifs ont globalement augmenté sur une majeure partie des trajets. Si la SNCF avait annoncé une hausse moyenne de 2,6% les augmentations de prix constatées par de nombreux usagés s’avèrent bien plus importantes. 

La concurrence maintient des prix bas

Ces augmentations de prix ne concernant néanmoins pas tous les trajets, et notamment ceux que la SNCF partage avec des sociétés étrangères, à l’image de l’entreprise ferroviaire italienne Trenitalia. Grâce à cette concurrence, les prix de certains trajets restent bas, pour assurer des ventes. Un trajet Paris-Lyon réservé pour le 9 août coûtait ainsi 45 euros le 13 mars, pour un prix de… 45 euros le 19 mars. 

Pour voyager à des prix intéressants sans aller chez la concurrence, la carte Avantage de la SNCF (49 euros par an) permet d'obtenir des réductions et un plafonnement du prix des billets selon le temps de parcours. 4,5 millions de personnes en sont détenteurs. Il est également possible d’opter pour les TGV Ouigo qui desservent plus de 50 destinations et dont les prix réduits ont été gelés, tout comme pour les Intercités.

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