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Débat Gabriel Attal - Jordan Bardella : ces huit punchlines qui ont marqué le face-à-face

Gabriel Attal et Jordan Bardella ont débattu en amont des Européennes. [Thomas SAMSON/POOL/AFP]

Près d’une vingtaine de jours avant les élections européennes, le Premier ministre, Gabriel Attal et le président du Rassemblement National, Jordan Bardella, ont confronté leurs points de vue sur le plateau de France 2 ce jeudi 23 mai. Retour sur leurs déclarations les plus fortes.

«Je suis devant le Premier ministre qui a participé à hypothéquer notre futur», a fustigé Jordan Bardella 

«Je suis en face du Premier ministre dont la première décision a été l’augmentation de 10 % des prix de l’électricité», a fustigé le candidat aux Européennes en référence à la fermeture des centrales nucléaires telle que Fessenheim en 2020. «Je suis devant le Premier ministre qui a participé à hypothéquer notre futur», a-t-il ajouté. 

«Une Europe fédérale, c’est la dissolution de la France», a assuré Jordan Bardella  

Alors qu’il s’exprimait sur le thème des institutions, Jordan Bardella a estimé qu'une Europe fédérale conduisait à «la dissolution de la France». La tête de liste Rassemblement National faisait ici référence au rapport Verhofstadt, approuvé par le Parlement européen à Strasbourg en novembre 2023.

Ce texte prévoit «une redéfinition de la Commission européenne comme véritable gouvernement européen, seul organe détenant le pouvoir exécutif», explique le Taurillon, magazine eurocitoyen. Cela ferait donc des Vingt-Sept, une entité fédérale dans le but de «renforcer la démocratie», et sa responsabilité. 

«On va faire autant la queue à la frontière avec notre voiture qu’à l’aéroport ?» a demandé Gabriel Attal à Jordan Bardella 

Alors que son opposant prônait un principe de «double frontière», Gabriel Attal a fustigé cette proposition, indiquant qu’il s’agit «d’une folie». «La double frontière, c'est d'abord le refoulement systématique des bateaux de migrants qui arrivent sur le sol européen», a répondu Jordan Bardella qui souhaite «que la libre circulation dans l'espace Schengen soit réservée aux seuls ressortissants européens».

Ce dernier a ensuite abordé le contrôle dans les aéroports où «il y a une file pour les membres de l'espace Schengen» ainsi qu'une autre réservée aux extra-européens. Donc, «on va faire autant la queue à la frontière avec notre voiture qu’à l’aéroport ?», a ironisé Gabriel Attal. 

«Votre programme, c'est un banco, quand on gratte il n'y a rien derrière», a déclaré Gabriel Attal à Jordan Bardella 

Alors que les échanges portaient toujours sur la question du Pacte migratoire au niveau européen, les deux hommes politiques se sont opposés autour des contrôles aux frontières. «Votre programme, c’est un banco, quand on gratte, il n’y a rien derrière», a alors déclaré Gabriel Attal. 

«Je veux défendre l'exception de l'agriculture française», a assuré Jordan Bardella 

«Il faut arrêter de mettre nos agriculteurs en concurrence avec des produits qui viennent du bout du monde», a d’abord indiqué la tête de liste RN aux Européennes avant d’affirmer sa volonté de «défendre l'exception de l'agriculture française». Cette question essentielle est intervenue alors que la colère des agriculteurs a éclaté en début d'année.

«Nous voulons des réponses sur le revenu des agriculteurs. Quand, sur cent euros de produits vendus, seulement dix euros reviennent au producteur, c’est du mépris de classe», avait affirmé en février dernier Laurent Depieds, le président de la FRSEA de Provence-Alpes-Côte d’Azur. 

«La réalité, c'est que vous n'aimez pas l'Europe, vous la détestez», a dénoncé Gabriel Attal 

En fin de débat, Gabriel Attal a accusé Jordan Bardella de «détester» l’Europe. En effet, le Premier ministre a rappelé tout au long de cet échange, les virages à 180° du Rassemblement National, notamment sur les questions autour de l’énergie nucléaire. Le chef du gouvernement a également accusé le candidat du parti de «ne pas vouloir parler d’Europe», afin de la quitter. «Vous êtes en contradiction avec les projets de l’Europe», a-t-il poursuivi. 

«Je n’utilise pas la guerre pour faire ma campagne électorale», s’est défendu Jordan Bardella 

Alors que Gabriel Attal a rappelé le lien entre le parti de Marine Le Pen et les autorités russes - après l’annexion illégale de la Crimée par la Russie, Marine Le Pen avait été reçue en grande pompe par Sergueï Narychkine, un proche de Vladimir Poutine - et avoir demandé à Jordan Bardella pourquoi son parti n’avait pas voté une résolution sur le gel des avoirs russes, la tête de liste Rassemblement National aux Européennes s’est défendue.

«La différence avec vous monsieur Attal, c’est que je n’utilise pas la guerre pour faire ma campagne électorale», ajoutant que son opposant avait «instrumentalisé le cimetière ouvert qu’est en train de devenir l’Ukraine, c’est sans doute la raison pour laquelle vous êtes très bas dans les sondages». 

«Avec la guerre en Ukraine, on montre qu’on a de la chance d’être en Europe», a répondu Gabriel Attal à Jordan Bardella 

Alors que les troupes russes avancent en Ukraine, Gabriel Attal a rappelé l’enjeu de l’Europe sur les questions de défense. «Emmanuel Macron a jeté de l’huile sur le feu en souhaitant envoyer des troupes sur le sol ukrainien» selon Jordan Bardella. De son côté, le Premier ministre a interpellé son opposant. «Qu’est-ce qu’on est en train de voir avec la guerre en Ukraine ?», a-t-il demandé.

«On est en train de voir l’une des démonstrations les plus importantes de pourquoi il faut rester dans l’Europe et pourquoi on a de la chance d’être en Europe. (...) Les Ukrainiens sont tous seuls, mais nous sommes 27.» C’est pour cette raison que le gouvernement français s’est montré favorable à l’entrée de l’Ukraine dans l’Union européenne. 

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