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Débat Gabriel Attal-Jordan Bardella : les erreurs à ne pas faire durant le débat, selon une spécialiste

Le duel entre Gabriel Attal et Jordan Bardella pourrait être exceptionnel. [Abdul Saboor/File Photo/STEPHANE DE SAKUTIN/Reuters]

Dans le cadre des élections européennes, un débat est organisé ce jeudi 23 mai à 20h15 entre le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, et le Premier ministre Gabriel Attal. Un exercice qui n’est jamais facile à pratiquer puisque la moindre erreur peut être «fatale».

Ce jeudi 23 mai, le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, doit affronter le Premier ministre, Gabriel Attal, au cours d’un débat télévisé dans le cadre des élections européennes du 9 juin prochain. Il s’agit d’un exercice auquel doit se plier chaque homme et femme politique, mais qui n’est pas aisé à maîtriser puisque le moindre faux pas peut avoir des conséquences néfastes sur l'opinion publique.

Autres que les sujets abordés, la difficulté de cet exercice est accentuée par la diffusion en direct, à la télévision, et devant des millions de Français, du débat. Concrètement, un candidat aux Européennes, à la Présidentielle ou même aux Législatives peut être directement «discrédité» lorsqu’il commet une erreur.

Selon Cécile Delozier, spécialisée en prise de parole en public, plusieurs erreurs peuvent être commises en plein débat, à commencer par «avoir la tentation de sous-estimer son adversaire».

«Pour Jordan Bardella, il faut qu’il fasse attention à ne pas paraître prétentieux. Du côté de Gabriel Attal, il ne faut pas qu’il joue la carte de l’arrogance. Ce débat sera important autant sur ce qu’il va être dit que sur la communication non-verbale», a précisé la spécialiste à CNEWS.

Le malaise, une sensation qui se remarque rapidement

Pour appuyer son point de vue, Cécile Delozier rappelle le débat d’entre-deux-tours ayant eu lieu entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen en 2022. «La posture non-verbale d’Emmanuel Macron était très désinvolte à cette époque. Il dominait tellement son sujet qu’on le voyait complètement décontracté quand Marine Le Pen parlait, d’où l’importance de savoir contrôler sa communication non-verbale», a-t-elle dit.

Bien qu’il soit indispensable de maîtriser son discours et sa gestuelle, un candidat peut être rapidement perturbé et déstabilisé. Et cela se voit directement à la télévision comme le fait de se gratter le nez, trépigner sur son fauteuil, avoir des gestes parasites ou encore tripoter son stylo. Ce sont, par conséquent, des gestes à bannir. 

«Il y a mille gestes qui décentrent l’attention du spectateur. Si un candidat est mal à l’aise, tout le monde peut le voir. On note aussi la transpiration, le fait de rougir, le bégaiement, parler trop vite ou trop fort, se laisser emporter par ses émotions. Tout cela traduit une forme de malaise. Il y a un sacré contrôle de soi à faire lors de cet exercice à travers la respiration et le regard», estime Cécile Delozier.

Gabriel Attal-Jordan Bardella, un duel au sommet

Les débats télévisés ne sont pas rares à la télévision. Néanmoins, le duel entre Gabriel Attal et Jordan Bardella pourrait être exceptionnel. D’abord, il s’agit d’un débat décisif pour faire basculer les intentions de vote le 9 juin prochain. Puis, les deux hommes, novices dans la politique, ont l’habitude de se prêter à ce genre d’exercice.

Enfin, il s’agit de deux hommes politiques occupant des postes importants. Si l’un est Premier ministre, l’autre est en effet le Président du premier parti d’opposition.

«Ce qui est difficile pour eux, c’est d’avoir une parole de Premier ministre, voire de présidentiable, qui impose des codes assez stricts, un niveau de langue et une capacité à conceptualiser et à argumenter à haut niveau. En même temps, ils doivent paraître intéressants», a indiqué Cécile Delozier.

«Or, les deux paramètres ne vont pas ensemble puisque pour être intéressant, il faut avoir un langage simple et impactant sans avoir l’air pour autant être familier», a-t-elle poursuivi.

Pour la spécialiste, la clé de la réussite de ce débat est de savoir «comment ne pas subir l’autre». Autrement dit, «l’un doit imposer à l’autre son ton et son rythme. Celui qui saura faire cela, il remportera le débat», a-t-elle conclu.

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