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80 ans du Débarquement : ces 10 héros de guerre du D-Day

Lors du Débarquement de 1944, de nombreuses personnes se sont illustrées par leur bravoure. [US ARMY / AFP]

Ce 6 juin 2024 marque les 80 ans du débarquement des alliés sur les plages de Normandie. À cette occasion, nombre de militaires et civils se sont illustrés par leur bravoure. Focus sur 10 de ces héros du D-Day.

Le courage a différents visages. Lors du débarquement du 6 juin 1944 sur les plages de Normandie, des hommes, des femmes et même parfois des animaux sont devenus de véritable héros de la Seconde Guerre mondiale. L'occasion de se pencher sur 10 destins extraordinaires.

Caporal Émile Bouetard, premier allié mort du D-Day

Le premier allié déclaré officiellement tombé au combat était Français. Le caporal Émile Bouetard est mort le 6 juin 1944 à 00h40. S'il n'a pas débarqué sur les plages de Normandie, son rôle lors de la Libération a été essentiel. 

Parachuté dans les landes de Lanvaux au cœur du Morbihan avec les hommes du lieutenant Marienne, il est tué par l'armée Allemande peu de temps après avoir entamé l'opération «Dingson». Cette opération a été menée avec l'aide des résistants bretons, notamment ceux du maquis de Saint-Marcel à ralentir les troupes allemandes en route vers la Normandie.

Un monument à sa mémoire a été dressé dans la commune bretonne de Plumelec en 1984 sur lequel est inscrit : «Il fut le premier de tous les soldats alliés à mourir pour notre Libération».

Major John Howard

Le major John Howard a été à la tête de l'une des opérations les plus décisives du Débarquement, l'opération «Deadstick». Ses hommes et lui ont eu pour mission de se poser en Normandie à bord de planeurs dans le plus grand des silences pour obtenir l'effet de surprise sur les Allemands et obtenir le contrôle stratégique de deux ponts. 

L'histoire raconte les commandos britanniques du «Oxfordshire & Buckinghamshire», surnommés les «Ox ans Buks», se sont mis à chanter pour se donner du courage. Malgré leurs chants, le Major John Howard a obtenu le silence et préservé l'intégrité de la mission. 

Deux hommes des «Ox ans Buks» sont morts dans les premiers affrontements et se «disputent» la place de premier mort allié du débarquement avec le caporal Bouetard.

Marie-Pierre Koenig

Grande figure militaire française, Pierre-Marie Koenig a été nommé déléguée du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF) auprès du général Eisenhower, commandant supérieur des Forces françaises en Grande-Bretagne et commandant des Forces françaises de l'intérieur (FFI).

C'est à ce poste qu'il a réussi à obtenir le parachutage d'armes derrières les lignes ennemis pour les Forces françaises de l'intérieur (FFI) dont il est le commandant. Cela a permis de coordonner les actions des troupes régulières et celles des résistants. 

Maureen Sweeney

Les hommes ne sont pas les seuls à avoir œuvré à la réussite du Débarquement et de la Libération, les femmes se sont également illustrées. L'Irlandaise Maureen Sweeney a été l'une d'elles. 

Le 3 juin 1944, la météorologue a remarqué l'arrivée imminente d'une tempête sur la Manche. En transmettant cette information cruciale aux forces américaines, elle a permis de sauver le Débarquement. En effet, le D-Day était prévu dans la nuit du 4 au 5 juin et a été décalé pour éviter la tempête.  

Les hommes du commando Kieffer

Les 177 hommes du Commando Kieffer ont été les premiers des Alliés à poser le pied sur les plages du débarquement en Normandie. Menés par le lieutenant de vaisseau Philippe Kieffer, les membres du commando étaient tous Français et ont été entraînés au Royaume-Uni dans les Forces françaises libres.

Dernier survivant des 177 Français qui ont débarqué sur les plages de Normandie en 1944, Léon Gautier est mort le lundi 3 juillet dernier à l'âge de 100 ans. 

Le Père Ignatius Maternowski

Prêtre et soldat américain, le père Ignatius Maternowski a donné sa vie pour protéger celle des autres. 

Seul religieux à avoir été tué le 6 juin 1944, Ignatius Maternowski porte ses insignes de prêtre sur sa tenue militaire ainsi que le brassard blanc à croix rouge des infirmiers. 

Lors du Débarquement, il a rassemblé tous les blessés dans un café mais face au manque de place, il a pris la courageuse décision d'aller à la rencontre d'un détachement. Son but, leur demander un lieu assez grand où tous les blessés quel que soit leur camp puissent être soignés. 

Protéger par son brassard à croix rouge, il a réussi à rencontrer le major infirmier du détachement allemand le plus proche mais, sur le chemin du retour, il est abattu d'une balle dans le dos. Le même jour, un char allemand a rasé le café devenu hôpital de fortune, tuant toutes les personnes présentes.

Bernard Dargols, le GI français 

Âgé de 18 ans, le Français Bernard Dargols a été envoyé aux États-Unis par son père pour y effectuer un stage. D'origine juive, le jeune homme est entré dans la résistance depuis New York et a cofondé «la Jeunesse française libre». 

Bernard Dargols a d'abord hésité à rejoindre le général de Gaulle à Londres mais a finalement fait le choix de devenir membre de l'armée américaine. Alors GI, il a fait partie des rares Français à participer au D-Day. 

Le parachute d'Adeline Gray 

Sans elle, le Débarquement aurait pu ne pas avoir lieu. La parachutiste américaine Adeline Gray a été à l'origine d'un nouveau type de parachute et fut d'ailleurs la première à le tester en conditions réelles. 

À l'époque de la Seconde Guerre mondiale, les parachutes étaient fabriqués à l'aide de soie. Malheureusement, le principal exportateur de ce matériau était le Japon qui s'était rangé aux côtés des Allemands et avait interrompu ses échanges avec les pays de l'Alliance. 

Le groupe chimico-industriel DuPont a alors mis au point le nylon pour remplacer la soie et avec l'aide de la Pioneer Parachute Company a créé un nouveau parachute. 

C'est Adeline Gray, qui s'est portée volontaire pour effectuer le premier saut avec le tout nouveau prototype. Le saut a été un succès et a permis le lancement de la production de ces parachutes pour les 23.000 parachutistes alliés du Débarquement.

Gérard Doré, le plus jeune des alliés Mort en Normandie

Soldat Canadien francophone, Gérard Doré a débarqué en Normandie le 8 juillet 1944, quinze jours plus tard, le 23 juillet, il a été mortellement blessé par une rafale allemande. Le jeune Canadien est mort à l'âge de 16 ans. 

Alors qui a arrêté l'école depuis déjà deux ans, Gérard Doré a falsifié ses papiers d'identité pour pouvoir s'engager dans l'armée à tout juste 15 ans. Mort au combat, son corps a été placé dans la nécropole militaire de Cintheaux aux côtés de 2.782 autres militaires tombés pour libérer la France. 

Gustav, le pigeon voyageur

Il n'y a pas que les hommes qui se sont illustrés durant le Débarquement. Certains animaux ont eu un rôle important. Ce fut notamment le cas de Gustav, un pigeon voyageur qui a parcouru 240 km le 6 juin pour avertir l'Angleterre que le Débarquement avait démarré avec succès. 

Il a été décoré de la médaille Dickin, l'équivalent pour les animaux de la Victoria Cross, la plus haute distinction militaire de l'armée britannique. Durant la Seconde Guerre mondiale, 32 pigeons, 18 chiens, 3 chevaux et un chat ont été reçus cette décoration. 

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