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Artistes & Robots : la nouvelle exposition du Grand Palais

Entre tableaux, installations mécaniques et sculptures électriques, l’exposition Artistes & Robots présentée au Grand Palais invite le public à expérimenter une trentaine d’œuvres créées à l’aide de programmes robotiques.

Des robots-peintres en forme de voitures électriques, un crabe hydraulique, une strip-teaseuse électronique, ou encore un robot graffeur, ce sont ces créations surprenantes que les visiteurs découvriront durant l'exposition Artistes & Robots au Grand Palais (8e).

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© Leonel Moura / photo Rmn-GP - Thomas Granovsky

Le parcours s'ouvre sur la première sculpture cybernétique de l’histoire de l’art. Imaginée par Nicolas Schöffer en 1956, CYSP 1 est une sculpture à déplacement autonome contenant un cerveau électronique qui lui permet de réagir aux variations de son, d’intensité lumineuse et de couleur. A ses côtés, trône le robot du coréen Nam June Paikde, Olympe de Gouges. Cette figure anthropomorphe de trois mètres de hauteur a été montée avec pas moins de douze postes de télévision en bois et en métal.

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© Nam June Paik Estate / photo Eric Emo / Musée d’Art Moderne de la ville de Paris / Roger-Viollet.

Le public pourra également admirer les graffitis du projet Senseless Drawing Bot, réalisé par So Kanno et Takahiro Yamaguchi. Cette machine, inspirée du Street Art, actionne des pulvérisations de peinture aléatoires sur le mur grâce un double balancier, une carte électronique programmable et des bombes aérosols. Le tout monté sur un skateboard électrique.

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© So Kanno + Takahiro Yamaguchi / photo Yohei Yamakami

Au fil du parcours, le robot devient invisible, son programme algorithmique intègre l’œuvre et la technique disparait. C’est le cas par exemple de Re exão #2 de Raquel Kogan, une installation intéractive qui plonge littéralement les visiteurs au cœur de l’œuvre. Ces derniers déambulent dans l’obscurité comme intégrés au logiciel, en marchant sur des lignes lumineuses parallèles chiffrées.

Pionnier de l’art virtuel et numérique, Miguel Chevalier a quant à lui imaginé un jardin virtuel interactif, intitulé Extra-Natural, où plantes aux couleurs vives, herbacées aux longues feuilles et fleurs exotiques réagissent au passage des visiteurs.

Enfin, dans la troisième séquence de l’exposition, le robot devient de plus en plus intelligent et actif, au point de rivaliser avec l’humain, voire de l’augmenter. Dans Portrait on the Fly, de Laurent Mignonneau et Christa Sommerer, le public peut se regarder comme dans un miroir grâce à un essaim de mouches mobiles qui reproduit la silhouette de celui qui s’arrête devant l’écran.

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© Laurent Mignonneau & Christa Sommerer

En partenariat avec le Palais de la découverte, des conférences sont organisées sur le double jeu de la créativité des robots, l’imagination artificielle, ou encore le lien entre machines et émotions.

Artistes et Robots, jusqu’au 9 juillet, Grand Palais (8e).

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