La salle Panik Room a ouvert ses portes juste avant l'été, à Paris. Tout récemment, nous avons eu l'occasion de tester ce jeu d'exploration d'un nouveau genre, la peur au ventre.
C'est à cinq, trois garçons et deux filles, que nous nous sommes présentés à l'entrée de cette maison hantée, bien décidés à en découdre avec les créatures maléfiques qui hantent les lieux.
UN DÉCOR ET UNE AMBIANCE INQUIÉTANTS
La façade, plus que sobre, ne paie pas de mine. Mais une fois entrés à l'intérieur, le malaise s'installe. Toiles d'araignées, mobilier à l'abandon, bibelots hors d'âge… Le ton est donné.
Le maître du jeu nous invite alors à prendre place pour un rapide briefing. Car il ne s'agit pas d'un escape game classique, mais d'une véritable immersion dans un scénario de film d'épouvante. Pas d'énigme tordue à résoudre, donc, mais plutôt des étapes (des épreuves ?) à franchir.
La solitude du chasseur
Pendant deux heures, nous (trois à six joueurs au total, pour un tarif allant de 135 à 198 euros) incarnons une équipe de chasseurs de fantômes. Nous devons résoudre le mystère du manoir Deveaux, un lieu inoccupé depuis des décennies. Pour résoudre l'affaire, il faut prendre son courage à deux mains et récolter, seul, des objets précis, disséminés dans les différentes pièces.
Nous explorons en effet la demeure à tour de rôle. L'expérience se déroule avec un casque et une caméra sur la tête, à l'aveugle, pour ne pas irriter les éventuels «occupants». Le reste de l'équipe, resté dans le QG, donne ses directives grâce à un talkie-walkie. Mais le chasseur de fantômes ne peut pas répondre. La difficile interaction entre les guides et lui est donc au cœur du jeu. Et la panique peut s'inviter à chaque instant, comme le prouve la vidéo ci-dessous.
Sans dévoiler quoi que ce soit du scénario, bien construit, cette Panik Room est une totale réussite. Entre amis, les cris d'effroi sont nombreux et les franches rigolades, lors des rares moments de détente, sont assurés. Entre collègues, c'est aussi un excellent moyen de tester la cohésion d'une équipe.
Si un escape game classique fait appel à notre capacité de réflexion, la Panik Room joue à fond la carte du sensoriel. Pour les connaisseurs, l'expérience se rapproche un peu des événements proposés par le Manoir de Paris, avec une dimension ludique supplémentaire.
Dommage, en revanche, que l'expérience soit à usage unique, une fois le dénouement connu. Mais on peut compter sur Luc et Arsène, les deux entrepreneurs à l'origine du projet, pour prolonger le plaisir. Pleins d'idées, ils devraient d'ailleurs nous proposer, très prochainement, de nouveaux défis.
Panik Room, 38, rue Croix-des-Petits-Champs, 75001 Paris. Tous les jours, entre 11h30 et 23h30, sur réservation. panikroom.fr