A Skelleftea, au nord de la Suède, un gratte-ciel en bois haut de 80 mètres a surgi de terre. Avec ses 20 étages, c'est la plus haute tour en bois du monde.
L'immeuble abrite un hôtel dont la structure surmonte celle du Sara Kulturhus, le nouveau centre culturel de la ville, lui aussi construit pour grande partie en bois.
L'hôtel est constitué de modules 3D préfabriqués empilés les uns sur les autres à l'aide d'une grue. De simples plaques de métal fixées par des vis permettent de maintenir l'ensemble. Quelques heures auront suffi pour réaliser l'assemblage.
Sara Cultural Centre, one of the world’s tallest timber buildings, is opening its doors to the public for the very first time! Read more: https://t.co/yWil4nXNQh #whitearkitekter #architecture #sustainability pic.twitter.com/pGYEf8hY1X
— White Arkitekter (@whitearkitekter) September 8, 2021
«Ça n’avait jamais été fait avant»
«En 2015, quand on a proposé un tel immeuble tout en bois, les gens pensaient qu’on était fous, raconte à RFI Oskar Norelius, l'un des architectes. Le plus difficile est de montrer que ce qui marche en théorie marche aussi dans la pratique, car ça n’avait jamais été fait avant.»
Depuis le départ, le projet est animé par des préoccupations environnementales. Le gratte-ciel est ainsi prévu pour être neutre en carbone, notamment grâce aux panneaux solaires sur le toit qui produisent de l'énergie renouvelable.
Une durée de vie d'«au moins cent ans»
«Avec la structure en bois, ils compensent largement les émissions de carbone causées par le bâtiment», indique le cabinet d'architectes White Arkitekter, qui rappelle aussi que le bois utilisé provient des forêts environnantes.
Si le bois est souvent vu comme un matériau périssable, son utilisation ne semble pas avoir effrayé les architectes qui promettent au bâtiment une durée de vie d'«au moins cent ans».