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Tanuki Justice : un vibrant hommage aux jeux d'arcade

Dans la grande lignée des jeux dédiés aux ninjas que sont Shinobi, Ninja Gaiden ou encore Ninja Spirit, le Français François Pérez, alias Wonderboy Bobi, vient de publier une nouvelle perle du genre : Tanuki Justice. Un jeu dans la plus pure tradition arcade qui offre un challenge remarquable sur Switch et PS4.

Le scénario, contenu sur deux bouts de ligne, ne perd pas son temps en d'éternelles joutes verbales inutiles, puisqu'il nous propulse tout de suite dans le feu de l'action. L'on revêt alors son costume de ninja dans le corps d'un petit tanuki, un raton-laveur nippon, prêt à tout faire pour ramener la paix et l'ordre dans un monde menacé par le mal.

Comptant sur ses shurikens pour seules armes, notre ami à fourrure devra surtout faire la démonstration de son agilité pour affronter une horde d'ennemis et de pièges.

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Arcade oblige, Tanuki Justice mise sur une action de tous les instants pour solliciter nos sens et nous obliger à sortir nos tripes pour terminer chaque niveau, boss inclus. Un titre qui s'inscrit d'ailleurs dans la tradition des run'n gun, que les amateurs de Metal Slug, Contra ou encore Gunstar Heroes ne renieront pas. «Ma première console était la Master System, puis j'ai eu quasiment toutes les consoles jusqu'aux 32-bit où j'ai commencé à moins jouer. J’ai préféré me focaliser sur des jeux courts mais avec du challenge comme les shoot'em up, les run'n'gun ou les jeux de combat. Ayant été marqué par les 8-bit et les jeux comme Shinobi ou Ghouls’n'Ghosts, cela a donné Tanuki Justice», confie ainsi François Pérez.

Avant d'ajouter : «le style retro, c'est surtout une esthétique intemporelle. Il y a évidemment l'aspect nostalgie, mais il ne faut pas se limiter à ça. Parfois je découvre des jeux qui sont antérieurs à ma génération comme la Spectrum ou Msx et que je trouve très beaux et immersifs. La Master System est la console qui m'a le plus influencée. Les jeux ont un style «pur et propre» qu'on ne retrouve pas ailleurs. D'ailleurs Aggelos [NDLR : précédent jeu de Wonderboy Bobi] et Tanuki Justice n'étaient pas censés avoir cet aspect au départ. C'est venu naturellement».

Exigeant mais gratifiant

Tanuki Justice est d'ailleurs un titre exigeant : «Les jeux d'aujourd'hui assistent beaucoup les joueurs et sont souvent finissables même par les joueurs les moins habiles. Tanuki Justice ne pardonne pas l'erreur. Mais les retours qu'on a sont que le jeu est difficile, mais faisable avec de la persévérance, ce qui était notre but!».

Et à l'essai, ce constat se vérifie, tant le jeu offre un défi relevé, qui impose au joueur d'apprendre par cœur chaque niveau, de savoir quand les ennemis interviennent, où se cachent les pièges et quand opérer un saut avec le bon timing. Rien n'est ici insurmontable, car c'était à ce prix que les jeux d'arcades finissaient par récompenser les joueurs les plus assidus.

Un point sur lequel Tanuki Justice se révèle d'ailleurs mieux dosé qu'un titre comme le récent Ghosts'n Goblins Resurrection, dont la difficulté punitive rebutera même les pros du pad. En ce sens, le travail mené sur Tanuki Justice offre un savant mélange de gameplay. Très nerveux dans sa forme, à la manière des Mega Man qui en ont fait bavé les possesseurs de NES dans les années 1980. Le tout reste bercé par des musiques entraînantes, dans le style «chiptune» qui habitait les jeux d'antan.

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Le jeu s'offre également une identité bien marquée, avec des graphismes colorés, hérités de l'ère des consoles NES et Master System. Et le choix de ces petits animaux très connus au pays du soleil-levant n'est pas anodin. «Au début, les héros étaient de simples ninjas humains. Mais Julien Rocca de Storybird m'a dit que je pouvais peut être leur donner une identité plus forte. Alors j'ai cherché quelque chose de typiquement Japonais, les tanukis ! D'ailleurs, à partir de ce moment-là j'ai décidé de ne faire, à quelques exceptions près, que des animaux et créatures de la mythologie japonaise. Pas d'humains», souligne François Pérez. 

Ainsi, les niveaux s'enchaînent afin d'offrir un challenge relevé, depuis la campagne japonaise et ses temples, jusque dans un cimetière lugubre hanté par les yokaïs (esprits japonais), en passant par les sublimes montagnes de ce pays valonné.

Un mode deux joueurs salutaire

Si Tanuki Justice n'est pas un jeu très long lorsqu'on le connaît par cœur, il faudra néanmoins si attarder longtemps pour en intégrer toutes les subtilités. D'autant que des niveaux hard et insane attendent les plus forts au tournant. Surtout, l'ajout d'un mode deux joueurs en simultané parachève cet hommage aux jeux d'arcade à l'ancienne. Une jeune fille tanuki vient alors prêter main forte au héros de cette aventure, ce qui offre une durée de vie intéressante au titre pour des parties entre amis.

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Les joueurs aguerris nostalgiques des années 1980-1990 l'on appris : c'est rarement dans les jeux les plus longs qu'on se replongent 30 ans plus tard. C'est d'ailleurs souvent avec un certain plaisir que l'on remet une cartouche de Shinobi, de Final Fight, de Wonder Boy, de Magician Lord ou de Soldier Blade dans ses vieilles consoles. Tanuki Justice est de cette trempe, un jeu sensible et animé par la passion de son développeur qui n'a d'autre prétention que de divertir durant de courtes parties, qui resteront si intenses que vous y reviendrez régulièrement, ne serait-ce que pour faire péter le high-score ou vous prouver que vous n'avez pas perdu la main. Quant au gamers les plus jeunes, la curiosité n'est jamais un vilain défaut et terminer Tanuki Justice c'est aussi apprendre la persévérence. Une valeur qui définit le vrai ninja qui sommeille en vous.

Tanuki Justice, Just ForGames/Pixel Heart/Studio Story Bird, sur Switch et PS4.

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