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«Zelda : Tears of the Kingdom» peut-il faire oublier «Breath of the Wild» ?

Attendu depuis plus de quatre ans, le très discret «The Legend of Zelda : Tears of the Kingdom» est désormais sur toutes les lèvres à la veille de sa sortie ce vendredi 12 mai sur Switch. Un jeu que nous avons pu tester en avant-première.

«Vertigineux», voilà le mot qui définit sans doute le mieux Zelda : Tears of the Kingdom. Un mot à prendre dans tous les sens du termes tant Nintendo accouche ici d'un jeu qui avait la lourde tâche de succéder au légendaire Breath of The Wild (2017).

Vendu à plus de 29 millions d'exemplaires dans le monde, ce dernier avait été unanimement salué comme un chef d'œuvre du jeu vidéo. Annoncé comme sa suite directe en juin 2019, Tears of the Kingdom voyait alors peser sur ses épaules tout le poids de son aîné.

Qu'importe et disons-le d'emblée, achetez-le, jouez-y. Après avoir passé plusieurs dizaines d'heures en Hyrule, je ne vais pas étendre un argumentaire dithyrambique pour vous convaincre. D'autant plus que tout a déjà été divulgâché ces derniers jours lors de longs streams sur Twitch et YouTube. Alors, jouez-y tout simplement par vous-même au lieu de regarder d'autres le faire.

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© Nintendo

Vous serez surpris d'y découvrir ce sentiment de plénitude, cette intelligence, cette poésie qui accompagnent à chaque instant le joueur/aventurier, porté par une orchestration tantôt discrète, tantôt grandiose. Prenez vos joy-con et jouez-y. Tout argument négatif ou chipotage ne sont ici que pure mauvaise foi. Jouez-y, ne serait-ce que pour contempler un monde ouvert qui se renouvelle sans cesse.

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© Nintendo

Zelda : Tears of the Kingdom est peut-être même la réponse la plus engageante à l'idée d'un métavers où l'on pourrait s'éloigner de la réalité, tout en se rapprochant de nos origines, dans un monde vierge mais pas sans danger. Ses mécaniques de jeu basées sur la création d'objets, le crafting, la randonnée et, ô merveille, l'ascension et la chute libre dans les airs pour explorer les cieux sollicitent en permanence l'ingéniosité du joueur dont l'intelligence s'en trouve flattée. Un point qui dépasse encore ici ce que l'expérience Breath of the Wild délivrait.

Les deux faces d'une même pièce

Car oui, Nintendo a su sublimer son chef d'œuvre de 2017. Alors prenez votre manette et explorez. La fin de The Legend of Zelda : Tears of the Kingdom se mérite, tant qu'on est curieux. Mais, un dernier conseil, prenez votre temps car on n'a jamais eu aussi peu l'envie de refermer une aventure si personnelle.

A la question peut-il faire oublier Breath of the Wild ? On peut répondre non, tant ces deux œuvres demeurent complémentaires. S'il n'est pas besoin d'avoir terminé ou même essayé Breath of the Wild pour apprécier Tears of the Kingdom, ces deux chefs-d'œuvre s'articulent comme les deux faces d'une même pièce. Six longues années les séparent, mais ils forment un tout à apprécier comme la quintessence de ce que Nintendo peut nous offrir.

Nous en terminerons par cette citation de l'essai «Zelda : le jardin et le monde», de Victor Moysan et Alex Chauvel (éd. Façonnage), théorisant l'influence de la philosophie et des arts japonais sur la saga : «Les jardins japonais sont un miroir de la nature. Ce sont également des lieux à explorer avec les yeux ou avec les jambes». Alors courez maintenant.

The Legend of Zelda : Tears of the Kingdom, Nintendo, sur Switch.

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