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Le journal du Vatican apporte son soutien à Mario Monti

La Basilique Saint Pierre au Vatican [Alberto Pizzoli / AFP/Archives] La Basilique Saint Pierre au Vatican [Alberto Pizzoli / AFP/Archives]

Le quotidien du Vatican a apporté jeudi son soutien marqué à Mario Monti en estimant que l'expression "montée en politique" choisie par ce dernier pour illustrer sa démarche est "un appel à retrouver le sens le plus noble de la politique".

Dans un article intitulé "La montée en politique du sénateur Monti", L'Osservatore romano a longuement analysé la formule utilisée par le chef du gouvernement démissionnaire, volontairement en contraste avec l'expression souvent utilisée de "descente" dans l'arène politique.

"C'est l'expression d'un appel à récupérer le sens le plus élevé et noble de la politique qui correspond sur le plan étymologique à une attention au bien commun", a écrit Marco Bellizzi.

Dans l'édition du journal du Vatican à paraître vendredi, le journaliste a estimé que "c'est cette demande d'une politique de niveau élevé que la figure de Mario Monti est probablement en train d'intercepter".

A défaut, "le chef du gouvernement entend légitimement s'appuyer sur cette aspiration et c'est en son nom qu'il interpelle les partis au-delà des contenus de son manifeste politique", a continué le quotidien.

M. Monti a annoncé dimanche dernier qu'il était disposé à prendre la tête d'un rassemblement de forces modérées et réformatrices en vue des législatives anticipées des 24 et 25 février. Si ces forces souscrivent à son programme baptisé "Agenda Monti" et sont suffisamment crédibles, il s'est dit prêt à ce qu'elles le proposent comme candidat Premier ministre.

"La décision de Mario Monti de se rendre disponible à un nouvel engagement au service du pays est en train d'orienter le débat politique et la campagne électorale en Italie", a poursuivi L'Osservatore romano.

Selon le quotidien, M. Monti "entend ouvrir la deuxième phase d'un programme de réformes qui a été seulement ébauché au cours de l'année écoulée".

L'"entrée" en lice encore indirecte de M. Monti dans la campagne pour les législatives a bouleversé le panorama politique italien. Silvio Berlusconi, candidat au poste de président du Conseil pour la sixième fois en 18 ans, se retrouve isolé à la droite de l'échiquier avec une campagne virulente anti-impôts et anti-euro, tandis que le favori des législatives, le Parti Démocrate (gauche), risque de se fissurer sur son aile gauche et au centre.

Selon un sondage "confidentiel" réalisé après l'annonce de M. Monti et dont se fait l'écho jeudi le journal La Repubblica, s'il était proposé aujourd'hui comme chef de coalition par les forces du "nouveau centre", les intentions de vote autour de son nom atteindraient entre 19 et 21%, dont la moitié d'ex-électeurs de Berlusconi.

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