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La rédaction de France 3 ne veut pas fusionner avec France 2

Le logo de France 3 [Lionel Bonaventure / AFP/Archives] Le logo de France 3 [Lionel Bonaventure / AFP/Archives]

La rédaction nationale de France 3 a voté mardi soir à 82,85% contre le rapprochement des rédactions de France 2 et France 3, souhaité par la direction de France Télévisions dans le cadre de son projet "Info 2015", a-t-on appris auprès de la Société des journalistes (SDJ).

Sur les 195 membres du collège de journalistes de France 3, 140 ont pris part au vote: 116 (82,85%) se sont exprimés contre et 17 (12,15%) pour.

En septembre, la direction de France Télévisions avait présenté aux salariés l'avancement de son projet "Info 2015", lancé en août et visant à rassembler les rédactions de France 2, France 3 et FranceTVinfo, qui intégrera les moyens techniques et éditoriaux, mais avait réfuté le terme de "fusion".

Selon Patrice Machuret, président de la SDJ de France 3, le résultat du vote est une "gifle" pour la direction du groupe.

"Les journalistes ne veulent pas de la fusion, ne veulent pas travailler dans une +news factory+ dominée par la 2", a-t-il déclaré à l'AFP, disant avoir des craintes sur une "perte d'identité" de France 3 et "des inquiétudes sur l'emploi".

"Il n'y a pas de capitaine. Malgré ce vote, nous n'avons toujours pas été reçus par la direction qui est bunkerisée et nous n'avons pas de signes encourageants de la gauche", a-t-il regretté.

Du côté de la direction, Thierry Thuillier, directeur de l'information de France Télévisions, a indiqué qu'il ne s'attendait pas "à une autre réponse".

"Nous réfutons le terme de fusion, car ça voudrait dire disparition, alors qu'il y aura une réorganisation", a-t-il expliqué à l'AFP.

"Vous ne changez pas l'organisation de deux rédactions, qui sont parfois en rivalité, du jour au lendemain. On va prendre le temps qu'il faudra", a poursuivi M. Thuillier en réaffirmant que "les éditions nationales de France 2 et France 3 seront maintenues".

Soulignant un "environnement extrêmement incertain sur le plan budgétaire et l'arrivée d'outils nouveaux comme la télé connectée", le patron de l'information a estimé que "pour pouvoir développer notre offre éditoriale, il faut se réorganiser".

France Télévisions et le ministère de la Communication négocient depuis septembre et jusqu'à fin janvier un avenant au COM (Contrat d'objectifs et de moyens) pour le groupe audiovisuel public, qui sera confronté en 2013 à une baisse de son budget.

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