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Europacorp table sur le succès de sa recapitalisation

Le cinéaste Luc Besson, le 27 octobre 2011 à Rome [Tiziana Fabi / AFP/Archives] Le cinéaste Luc Besson, le 27 octobre 2011 à Rome [Tiziana Fabi / AFP/Archives]

Europacorp, la "mini-major" du cinéaste Luc Besson, table sur le succès de la levée de 20 millions d'euros, souscrite à "plus de 90%", avec le soutien de la Caisse des dépôts (CDC) et de son nouvel actionnaire, Habert Dassault.

Cette opération, couplée avec un apport en nature de 10,3 millions d'euros, "se présente plutôt très bien puisqu'elle est déjà souscrite à plus de 90%", a déclaré à l'AFP le directeur général d'Europacorp, Christophe Lambert.

Le volet boursier prévoyant une levée de 20 millions d'euros "au minimum", selon le numéro deux du groupe, fait en effet l'objet d'engagements fermes de souscription à hauteur de 19 millions d'euros par les groupes Front Line, actionnaire majoritaire (62%), Habert Dassault Finances et la Caisse des dépôts.

Front Line, détenu par le fondateur Luc Besson, et la CDC contribueront à hauteur de 5 millions chacun, Habert Dassault Finances apportant 9 millions.

La CDC, qui renforce sa présence au capital, et le nouveau partenaire, lié à la famille Dassault, pourront s'il le souhaitent disposer chacun d'un siège au conseil d'administration, a précisé M. Lambert.

Mais Europacorp souhaite aller au-delà de ce succès et table sur une opération "sursouscrite". "On va faire une vraie campagne de communication financière dans les 15 jours qui viennent pour regagner la confiance des actionnaires actuels et attirer de nouveaux actionnaires de long terme aussi avisés qu'Habert Dassault Finances", selon le directeur général.

M. Lambert, qui a pris les commandes en 2011, manifestait depuis un an la volonté d'apporter de nouvelles ressources financières au groupe, que certains disaient moribond, pour diversifier son modèle.

"Toute notre stratégie consiste à diminuer autant que faire se peut les risques inhérents à la production cinématographique en sécurisant au maximum les sources de revenus récurrents" que sont la production télévisuelle et l'exploitation de multiplexes, a-t-il expliqué.

Le groupe cherche notamment à élargir sa palette de savoir-faire dans la fiction télé en faisant l'acquisition de petites sociétés de production spécialisées, notamment dans la comédie.

Et dans le cadre de sa nouvelle activité "Multiplexes", il inaugurera son premier en octobre, à Roissy (Val d'Oise), puis un deuxième en 2015, à Marseille.

Peu disert sur le concept dont il réserve la "primeur au marché", M. Lambert entend faire d'Europacorp le pionnier, en France, de l'exploitation de ces nouveaux "lieux de divertissement collectif où il se passe des choses avant, pendant et après la projection du film".

L'augmentation de capital lancée officiellement mardi, court du 5 au 18 février inclus, avec l'émission avec maintien du droit préférentiel de souscription (DPS) de 6.347.130 actions nouvelles au prix unitaire de 3,18 euros, soit 31,2% du capital social du groupe au 31 janvier 2013.

En cas de sur-souscription, le montant pourrait être augmenté de 15% maximum, soit 3,02 millions d'euros, portant le total à 23,21 millions d'euros avec jusqu'à 7.299.199 actions nouvelles (35,9% du capital social).

Jean-Baptiste Sergeant, analyste chez Gilbert Dupont, fait une "bonne lecture de cette opération parce que les projets qu'elle doit financer vont dans le bons sens".

"Jusqu'ici, le problème d'Europacorp c'était ses revenus en dents de scie", explique-t-il à l'AFP. Mais avec la télévision et le multiplex, Europacorp s'appuie, selon lui, sur "des activités moins risquées, avec des revenus plus récurrents et beaucoup moins de volatilité".

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