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Chili : l'opposition remporte les municipales

Des habitants de Santiago votent aux élections municipales, le 28 octobre 2012 au Chili [Martin Bernetti / AFP] Des habitants de Santiago votent aux élections municipales, le 28 octobre 2012 au Chili [Martin Bernetti / AFP]

L'opposition de centre-gauche était dimanche soir en passe de remporter les élections municipales au Chili, à l'issue d'un scrutin marqué par une forte abstention, selon des résultats partiels portant sur quasiment 60% des bureaux de vote.

Après dépouillement de 58,29% des bureaux de vote, la coalition regroupant socialistes, démocrates-chrétiens, sociaux-démocrates, radicaux ainsi que le Parti communiste dans certaines municipalités, totalisait 43,65% des suffrages contre 38,03% à la droite au pouvoir et qui avait remporté les municipales de 2008.

Ce scrutin était le premier depuis une récente modification de la loi électorale qui a abouti à l'inscription sur les listes de plus de cinq millions de nouveaux électeurs, majoritairement des jeunes de moins de 35 ans.

La gauche, qui a gouverné le pays durant les 20 années qui ont suivi la fin de la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990), a remporté la mairie de Santiago, Carolina Toha, ex-ministre sous la présidence de Michelle Bachelet, ayant battu le sortant ultra-conservateur Pablo Zalaquet.

Dans les environs de la capitale, à Providencia, la candidate indépendante Josefa Errazuriz (55,21%), sociologue et activiste locale, a défait un ancien colonel de l'armée, Cristian Labbé (44,65%), fervent partisan du général Pinochet et qui dirigeait la ville depuis 16 ans.

Environ 13,5 millions de Chiliens étaient appelés à élire les maires et les conseillers municipaux des 345 communes du pays.

Outre l'inscription automatique sur les listes, c'est la première fois que le vote n'est plus obligatoire. Auparavant, les Chiliens qui ne votaient pas encouraient une peine d'amende.

Comme ce fut le cas pour les municipales de 2008 (dans lesquelles la droite s'était imposée pour la première fois en 20 ans), le vote de dimanche est considéré comme essentiel pour les mois à venir et les élections générales du 17 novembre 2013.

Lors des dernières élections municipales, l'alliance de droite regroupant le parti modéré Renouvellement national (RN) et l'ultra-conservateur Union démocrate indépendante (UDI) avait obtenu 40,49% des voix et conquis 144 municipalités, dont les plus grandes villes du pays : Santiago, Valparaiso et Concepcion.

Ces élections constituent en outre une première évaluation dans les urnes de la présidence de Sebastian Piñera, investi en mars 2010, et premier président de droite depuis le retour à la démocratie et après quatre gouvernements successifs du centre gauche.

L'ex-présidente du Chili, Michelle Bachelet, garde quant à elle le silence sur une éventuelle candidature à la présidentielle de 2013 mais est plébiscitée dans les sondages.

Le président du Chili n'a pas le droit de se présenter pour briguer un deuxième mandat consécutif.

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