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A Belfast, Clinton appelle à poursuivre le "travail de réconciliation"

Hillary Clinton entre le Premier ministre nord-irlandais Peter Robinson (d) et le vice-Premier ministre Martin McGuinness, le 7 décembre 2012 à Belfast [Paul Faith / Pool/AFP] Hillary Clinton entre le Premier ministre nord-irlandais Peter Robinson (d) et le vice-Premier ministre Martin McGuinness, le 7 décembre 2012 à Belfast [Paul Faith / Pool/AFP]

La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a appelé vendredi à Belfast toutes les parties à poursuivre "le difficile travail de réconciliation" dans cette province britannique à l'histoire troublée, en proie à un regain de tensions.

A ses côtés, le Premier ministre nord-irlandais Peter Robinson et le vice-Premier ministre Martin McGuinness, ont rendu hommage à la secrétaire d'Etat américaine et à son mari, l'ancien président Bill Clinton, qui a joué un rôle majeur dans le processus de paix ayant mené aux accords de 1998.

"A la fois Hillary et Bill Clinton ont été des voix absolument essentielles pour nous dans le processus et c'est quelque chose qui doit être reconnu", a déclaré Martin McGuinness, un ancien de l'Armée républicaine irlandaise (IRA), lors d'une conférence de presse à Stormont, siège du Parlement nord-irlandais.

La visite d'Hillary Clinton, qui achève à Belfast l'une de ses dernières tournées européennes, intervient après plusieurs jours de vives tensions, liées à la décision du conseil municipal de Belfast de ne plus faire flotter le drapeau britannique tous les jours sur la mairie.

Ce vote controversé a entraîné des manifestations de protestation de la part de loyalistes, favorables au maintien de l'Ulster dans le giron de la couronne britannique, des heurts avec la police et des dégradations.

Des locaux de l'Alliance Party, une formation prônant le dialogue entre loyalistes et nationalistes, ont été détruits par un incendie et une députée de ce parti, Naomi Long, a reçu des menaces de mort.

"C'est absolument inacceptable", a réagi la chef de la diplomatie américaine. "La violence vient rappeler que même si beaucoup de progrès ont été réalisés, le difficile travail de réconciliation et de promotion de la compréhension mutuelle doit continuer", a-t-elle poursuivi.

"Toutes les parties doivent répondre pacifiquement et ensemble aux problèmes qui continuent à se poser, liés aux divisions communautaires", a-t-elle dit.

"Il ne peut pas y avoir de place dans la nouvelle Irlande du Nord pour une quelconque forme de violence", a encore déclaré Mme Clinton, qui devait ensuite se rendre dans le tout nouveau centre dédié au paquebot Titanic, cent ans après son naufrage.

L'arrivée de la secrétaire d'Etat a été précédée jeudi soir par la découverte de deux engins explosifs dans la province: l'un dans une voiture à Londonderry (nord), l'autre - un courrier piégé - dans une boîte aux lettres de Clough (sud), selon la police.

Le premier a été trouvé par des policiers enquêtant sur des groupes républicains (catholiques) dissidents, qui ont arrêté un véhicule dans le quartier de Creggan à Londonderry et interpellé quatre hommes d'une quarantaine d'années.

Les forces de l'ordre avaient été alertées vers 21H00 du comportement suspect d'un homme devant la boîte aux lettres. L'engin qui a été neutralisé était "capable de tuer ou de causer de graves blessures".

L'Irlande du Nord, province britannique semi-autonome dotée depuis 2007 d'un gouvernement biconfessionnel, a connu trente années de violences intercommunautaires qui ont fait 3.500 morts. Malgré l'accord de paix de 1998 qui a établi un partage du pouvoir entre catholiques et protestants, des violences sporadiques se produisent encore.

Cette visite de quelques heures d'Hillary Clinton à Belfast est la dernière étape de son 38e voyage en Europe en tant que secrétaire d'Etat qui l'a déjà menée depuis lundi à Prague, Bruxelles et Dublin.

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