Le sommet du G8 s’annonçait tendu. A l’issue de cette première journée de discussions entre les huit pays les plus riches de la planète, en Irlande du Nord, le conflit syrien a cristallisé toutes les attentes.
Les présidents de la Russie et des Etats-Unis se sont justement retrouvés à ce sujet hier. Si rien n’avait filtré en fin de journée de leurs différents échanges, la Russie a fait savoir, par l’intermédiaire du porte-parole de son ministère des Affaires étrangères, qu’elle ne permettra pas l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Syrie.
«Nous avons vu avec l’exemple de la Libye la manière dont une telle zone est mise en place et la façon dont de telles décisions sont appliquées. Nous ne voulons pas la répétition d’un tel scénario», a déclaré Alexandre Loukachevitch.
En marge de cette rencontre, la décision d’armer les rebelles faisait toujours débat. A son arrivée à Lough Ern, François Hollande a pointé du doigt le choix de la Russie de fournir des armes au régime de Bachar al-Assad alors que la communauté internationale a «des preuves» de l’utilisation d’armes chimiques. De son côté, le président syrien a assuré, dans un entretien à paraître aujourd’hui dans un journal allemand, que l’Europe «paiera le prix» d’éventuelles livraisons d’armes aux rebelles.
La veille, les divergences entre Vladimir Poutine et ses homologues occidentaux avaient déjà été mises en lumière. A l’issue d’un entretien avec le Premier ministre britannique David Cameron, il avait affirmé que «ça ne vaut pas la peine de soutenir des personnes qui non seulement tuent leurs ennemis mais mangent aussi leurs organes en public et devant les caméras», faisant référence à une vidéo diffusée en mai dernier et montrant un rebelle syrien éviscérant un soldat.
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