Qui succédera à l’Union Européenne récompensée à la surprise générale l’année dernière ? Réunis aujourd’hui à Oslo, en Norvège, les cinq jurés du Comité Nobel devront faire leur choix parmi les 259 candidatures qui leur ont été soumises.
Parmi elles, se dégage déjà une favorite en la personne de Malala Yousafzai, jeune Pakistanaise qui s’est opposée aux talibans. D’autres personnalités auraient également la légitimité suffisante pour être désignées. A moins que le choix de l’académie ne soit encore plus surprenant.
Le symbole Malala
Agée de seulement 16 ans, Malala Yousafzai lutte depuis plusieurs années pour l’accès des filles à l’éducation. L’année dernière, elle a survécu à une attaque des talibans qui lui ont tiré une balle dans la tête pour la faire taire. Après des mois d’hospitalisation, cette miraculée est devenue le symbole mondial de la lutte contre l'extrémisme. Récompensée hier par le prix Sakharov, elle est la favorite des bookmakers pour le Nobel. Son seul défaut : son âge.
L’académie pourrait en effet préférer faire peser le poids d’une telle récompense sur des épaules adultes. Dans ce cas-là, le médecin congolais Denis Mukwege, qui a aidé les femmes violées en République démocratique du Congo et à qui le Nobel a échappé plusieurs fois, est un lauréat possible.
Bradley Manning, la taupe de Wikileaks qui a révélé, par souci de transparence, 700 000 documents classés de l’armée américaine est lui aussi bien placé.
Le nom de sœur Mary Tarcisia Lokot, une religieuse ou gandaise qui a œuvré toute sa vie dans son pays, ressort également régulièrement.
Enfin, pour l’anecdote, des citoyens russes ont proposé la candidature de leur président Vladimir Poutine. Un choix qui ne manquerait pas de faire polémique.
Portrait - Qui est Malala, la jeune militante qui résiste aux talibans