En crise depuis des mois, le Yémen a vu sa situation se dégrader encore davantage ces derniers jours.
Les miliciens chiites Houthis appuyés par des militaires fidèles à l’ancien président Ali Abdallah Saleh ont pris hier le contrôle de l’aéroport de Taez, se rapprochant de la ville d’Aden, où est retranché l’actuel président Mansour Hadi.
Face à la progression des Houthis, qui contrôlent une grande partie du Nord du pays, le Conseil de sécurité de l’Onu s’est réuni dimanche à l’appel du président yéménite.
Mais la communauté internationale apparaît impuissante à endiguer l’escalade de la violence qui menace de plonger définitivement le pays dans la guerre civile. Par mesure de sécurité, Washington a d’ailleurs procédé samedi à l’évacuation des derniers soldats américains présents sur place.
Et le risque est désormais de voir Daesh, responsable du double attentat qui a fait au moins 142 morts vendredi dans la capitale, Sanaa, profité du chaos ambiant pour s’implanter dans le pays.