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Fabius : les membres de Daesh «sont des monstres, mais ils sont 30.000»

Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius lors d'une interview à l'AFP le 22 novembre 2015 à l'ambassade de France à Brasilia [EVARISTO SA / AFP] Selon Laurent Fabius, il faut lutter contre Daesh mais également "trouver une solution politique" à la guerre en Syrie. [EVARISTO SA / AFP]

Les membres de Daesh, qui a revendiqué les attentats de Paris, «sont des monstres, mais ils sont 30.000», a déclaré dimanche à Brasilia le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius.

Au plan militaire, «il faut lutter implacablement contre Daesh», acronyme arabe de l'organisation, qui a revendiqué les attentats jihadistes du 13 novembre dans la capitale française (130 morts), a déclaré Laurent Fabius dans un entretien à l'AFP.

«Il serait inconcevable qu'un front de nations incluant la France, les Etats-Unis, l'Allemagne, le Royaume-Uni, la Russie, la Turquie et d'autres pays ne parvienne pas à les neutraliser», a dit Laurent Fabius. «Mais parallèlement, il faut aussi trouver une solution politique à cette guerre (en Syrie, ndlr) qui a fait 300.000 morts, des millions de réfugiés, et qui a des conséquences dans toute la région, et on le voit, dans le monde entier», a déclaré le chef de la diplomatie française.

Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius lors d'une interview à l'AFP le 22 novembre 2015 à l'ambassade de France à Brasilia [EVARISTO SA / AFP]
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Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius lors d'une interview à l'AFP le 22 novembre 2015 à l'ambassade de France à Brasilia
 

 

Le plan en vue d'une transition politique en Syrie adopté à Vienne représente de ce point de vue «une première lueur» d'espoir, a estimé Laurent Fabius. Le calendrier de sortie de crise adopté à Vienne prévoit une réunion entre le régime du président syrien Bachar al-Assad et des membres de l'opposition d'ici au 1er janvier 2016, la formation d'un gouvernement de transition dans les six mois, l'adoption d'une nouvelle Constitution dans les 18 mois, puis la tenue d'élections libres. Mais Bachar al-Assad a déjà remis en cause se calendrier qui ne pourra démarrer, a-t-il dit, qu'une fois qu'on "aura commencé à vaincre le terrorisme".

La France et les Etats-Unis posent par ailleurs comme préalable à toute solution politique le départ du président syrien du pouvoir, contrairement à la Russie. «C'est extrêmement complexe et je ne dis pas qu'il sera facile de respecter ce calendrier», a commenté Laurent Fabius.

En même temps, les deux réunions de Vienne ayant débouché sur ce calendrier ont été importantes selon lui, car outre les membres du Conseil de sécurité de l'ONU, elles ont réuni pour la première fois autour de la table d'autres puissances régionales clés comme l'Arabie saoudite et l'Iran. «Il faut que les acteurs se parlent et que se dégage un chemin», a déclaré le ministre français.

Le président français François Hollande, accompagné de Laurent Fabius, aura des entretiens sur la Syrie mardi à Washington avec le président américain Barack Obama et jeudi à Moscou avec le président russe Vladimir Poutine.

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