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Les “soldats d’Odin”, la milice anti-immigrés qui inquiète la Finlande

Vêtus de noir, les soldats d'Odin patrouillent et manifestent en Finlande. Vêtus de noir, les soldats d'Odin patrouillent et manifestent en Finlande. [Minna Raitavuo / Lehtikuva / AFP]

Des groupes de miliciens anti-migrants patrouillent dans les villes finlandaises, ce qui préoccupe le gouvernement et la police. 

Arborant vestes noires, symboles vikings et drapeaux finlandais, les autoproclamés "soldats d'Odin" circulent dans les rues pour "protéger les Finlandais de naissance des immigrés". Comme les autres États d'Europe, le pays est confronté à un afflux massif de réfugiés. Il en a accueilli 32 000 en 2015, contre seulement 3 600 l'année précédente. Mais contrairement à la Suède voisine, la Finlande n'est pas habituée à recevoir des demandeurs d'asile. 

La milice des soldats d'Odin, baptisés ainsi en référence à un dieu scandinave, a été fondée à la fin de l'année dernière par un groupe de jeunes hommes à Kemi, dans le nord du pays, non loin d'une frontière devenue un point d'entrée pour les migrants provenant de Suède.

Près de 7600 "likes" sur Facebook

Depuis, le mouvement s'est étendu à d'autres endroits, ses membres se revendiquant "les yeux et les oreilles de la police". Ils reprochent aux "envahisseurs islamistes" une prétendue hausse de la criminalité, et organisent des manifestations anti-immigration. La page Facebook du groupe comptabilise 7 600 "likes". 

"Des patrouilles civiles ne peuvent pas revendiquer l'autorité de la police", a déclaré récemment le Premier ministre finlandais sur une chaîne de télévision publique. De fait, la majorité des Finlandais désapprouve cette milice, mais son expansion traduit le malaise social qui frappe le pays depuis qu'une récession de trois ans est venue imposer d'importantes coupes budgétaires, réduisant l'État-providence.

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