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Quand un faux PV de stationnement renvoie vers le clip "Never Gonna Give You Up" de Rick Astley

Le code QR imprimé sur le reçu redirigeait vers le clip des années 80. Le code QR imprimé sur le reçu redirigeait vers le clip des années 80. [Capture Youtube "Never Gonna Give You Up" de Rick Astley]

Un plaisantin américain a distribué de faux procès-verbaux de stationnement. Le QR code à scanner sur le document redirigeait vers un tube des années 1980.

Pour comprendre cette histoire, il faut comprendre la signification du "rickrolling", ce phénomène internet qui s'est développé autour du clip vidéo de la chanson "Never Gonna Give You Up", interprétée en 1987 par le chanteur anglais Rick Astley. Très en vogue depuis quelques années, il consiste à renvoyer un internaute vers le clip en question via un lien apparemment en rapport avec le texte qu'il consulte. On dit alors que l'internaute a été "rickrollé".

Le faussaire qui déambulait dans les rues d'Asheville, en Caroline du Nord (Etats-Unis) pour mettre les fausses amendes sur les pare-brise des véhicules, avait bien préparé son coup. Ses PV étaient parfaitement imprimés et, en croyant scanner le code pour aboutir à une plateforme pour payer l'amende, les internautes tombaient alors sur le fameux clip au refrain si entêtant.

Le jeu des quatre différences

Tous les "contrevenants" n'ont évidemment pas scanné le QR code. L'un deux l'a directement apporté un à la mairie d'Asheville afin de régulariser sa situation et payer sa contravention, a rapporté le site WLOS News.

Pourtant, quelques détails auraient pu mettre la puce à l'oreille des automobilistes. D'abord, le vrai et le faux PV ne font pas la même taille. Ensuite, le faux fixait l'amende à cent dollars, un prix exorbitant pour un simple stationnement non payé, alors que la véritable amende est de dix dollars. De plus, la date imprimée était erronée. Les contraventions ont été distribuées le 4 mars mais étaient datées du 5. Enfin, sur le faux, le nom de l'officier de police qui aurait écrit le PV était "A. Roach" - littéralement, "Un cafard". Une petite boutade supplémentaire qui n'a pas alerté toutes les "victimes".

Malgré la créativité du farceur, les autorités d'Asheville, elles, n'ont pas ri. "Ça nous donne du boulot supplémentaire et ça énerve les habitants. C'est juste agaçant", s'est plaint le patron des services municipaux de stationnement, Harry Brown, contacté par WLOS. En attendant, le boute-en-train 2.0 court toujours. 

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