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Trump et Clinton grands gagnants du "Super Tuesday"

Le candidat à l'investiture républicaine Donald Trump, le 14 janvier 2016, et la candidate à l'investure démocrate Hillary Clinton, le 4 février 2016 [DSK / AFP/Archives] Donald Trump et Hillary Clinton ont creusé un peu plus l'écart sur leurs adversaires. [DSK / AFP/Archives]

Le milliardaire Donald Trump a triomphé mardi dans les cinq primaires républicaines organisées sur la côte est américaine, tandis que Hillary Clinton a gagné quatre scrutins démocrates, distançant de façon décisive son rival Bernie Sanders.

Donald Trump est arrivé premier dans le Maryland, la Pennsylvanie, le Delaware, Connecticut et Rhode Island. Ses marges de victoire sont formidables, dépassant 50% voire 60% des voix selon les Etats contre le sénateur du Texas Ted Cruz et le gouverneur de l'Ohio, John Kasich. Hillary Clinton a quant à elle empoché les grands Etats du Maryland et de la Pennsylvanie, ainsi que le Connecticut et le Delaware. Le sénateur du Vermont Bernie Sanders n'a gagné que dans le petit Rhode Island.

Trump doit continuer à s'imposer

Au moins dans ces cinq Etats, la contre-offensive des forces républicaines opposées à Donald Trump a échoué de façon spectaculaire. "Je me considère comme le candidat naturel", a fanfaronné l'homme d'affaires à New York, dans le hall de la tour Trump. "Je gagne. En ce qui me concerne, c'est fini. Ces deux-là ne peuvent pas gagner". 

La bataille se déplace maintenant dans des Etats a priori moins favorables au milliardaire, à commencer par l'Indiana dans une semaine. Pour l'homme d'affaires, l'important n'est pas seulement de gagner les primaires restantes : il lui faudra s'imposer avec un très fort pourcentage dans les 10 derniers scrutins, afin d'atteindre les 1.237 délégués et de ravir l'investiture de façon incontestable avant la convention de Cleveland, en juillet. Il devrait ressortir de la journée de mardi avec au moins 945 délégués.

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Toute la stratégie de ses poursuivants vise à l'arrêter avant le seuil fatidique, afin de provoquer un événement jamais vu depuis 40 ans: une convention d'investiture "disputée", lors de laquelle les délégués devront voter, autant de fois que nécessaire, afin de dégager une majorité absolue. Mais "il est difficile d'imaginer Trump perdre l'investiture à ce stade", dit à l'AFP Robert Boatright, politologue à l'université Clark dans le Massachusetts. Selon lui, même s'il manque quelques délégués au favori, il arrivera à persuader certains délégués indépendants de le rejoindre à Cleveland. Désireux de ne plus diviser les voix des républicains anti-Trump, John Kasich laissera le champ libre à Ted Cruz dans l'Indiana. "Ce soir, la campagne se déplace sur un terrain plus favorable!" a lancé celui-ci mardi.

Avance quasi insurmontable de Clinton

Avec ses quatre victoires mardi, Hillary Clinton a quant à elle engrangé une avance quasi-insurmontable sur Bernie Sanders, qui aurait besoin de gagner environ 85% des délégués restants pour la surpasser.

S'exprimant à Philadelphie, en Pennsylvanie, où aura lieu la convention démocrate en juillet, Hillary Clinton a affiché la confiance des vainqueurs, entrant en scène au son de "Eye of the Tiger", la chanson du film "Rocky", et tendant la main aux électeurs de Bernie Sanders. "J'applaudis le sénateur Sanders et ses millions de partisans, grâce à eux nous allons relever le défi pour qu'il n'y ait plus d'argent opaque en politique, et pour réduire les inégalités", a-t-elle lancé. "Que vous souteniez le sénateur Sanders ou moi, ce qui nous rassemble est plus important que ce qui nous divise", a-t-elle ajouté.

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Et elle a attaqué les républicains et Donald Trump pour leurs positions anti-musulmans, leur déni du changement climatique ou leur contestation du droit à l'avortement. "Au lieu de les laisser nous ramener en arrière, nous voulons projeter l'Amérique dans l'avenir", a déclaré Hillary Clinton, accompagnée de son mari.

Bernie Sanders reconnaît que ses chances sont désormais minces, mais promet de rester en course jusqu'à la fin, en particulier pour la primaire de Californie, le 7 juin, la plus importante de l'année en nombre de délégués. S'exprimant lors d'un meeting en Virginie occidentale, il n'a fait aucune allusion à un éventuel retrait. "Presque tous les sondages montrent que nous battons Trump", a-t-il redit. Mais il pourrait revoir sa stratégie pour la fin de campagne, en visant peut-être un rôle-clé dans l'élaboration de la plateforme officielle du parti démocrate. Hillary Clinton finira mardi avec plus de 2.000 délégués contre environ 1.300 pour Bernie Sanders, pour une majorité requise de 2.383.

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