La police turque a découvert le 25 juillet dernier à Istanbul le cadavre décapité et mutilé d’un homme. Le corps a été identifié comme étant celui d’un réfugié syrien homosexuel.
Ce sont les colocataires du jeune homme, arrivé en Turquie il y a un an, qui ont reconnu leur ami. Ils ont affirmé que celui-ci avait déjà été kidnappé il y a cinq mois par un groupe d’hommes qui l’avait battu et violé. «Nous avons déposé une plainte à la police mais il ne s’est rien passé», ont-ils expliqué dans des déclarations relayées par la BBC.
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Les amis de la victime pointent du doigt l’absence de soutien des Nations Unis pour protéger la communauté homosexuelle turque. «J’ai été menacé au téléphone… Cela n’a pas d’importance si vous êtes Syrien ou Turc. Si vous êtes gay, vous êtes la cible de tout le monde», a-t-il déclaré, faisant notamment allusion à la dispersion par la police d’une manifestation LGBT en juin dernier au moyen de gaz lacrymogènes.
Si l’homosexualité n’est pas interdite en Turquie, l’homophobie s’avère très répandue. Et les crimes contre la communauté LGBT sont majoritairement non signalés. Selon une organisation des droits des homosexuels, les violences liées à l’orientation sexuelle des victimes sont même en hausse depuis quelques années. En six ans, 50 meurtres homophobes auraient ainsi été commis.