A 19 ans, Khoudia Diop a du faire face pendant des années aux moqueries de ses camarades, voire à du harcèlement, en raison de sa couleur de peau très foncée.
La jeune femme, d'origine sénégalaise, habite à Paris. Elle a commencé le mannequinat il y a deux ans, à l'âge de 17 ans, mais a vu sa popularité exploser grâce à une campagne publicitaire baptisée «colored girl campaign» («campagne des filles colorées»), dont l'objectif était de valoriser les différentes couleurs de peau.
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Suite au succès de cette campagne, la jeune femme a gagné de nombreux fans. Son compte Instagram, sur lequel elle se fait désormais appeller «melanin goddess» (@melaniin.goddess, la déesse de la mélanine) compte désormais plus de 235.000 abonnés.
Mais aujourd'hui encore, Khoudia Diop doit subir des commentaires haineux, notamment sur les réseaux sociaux, où elle a été surnommée «darky» (sombre), «daughter of the night» (fille de la nuit), pour les surnoms les moins méchants. «Les personnes mal intentionnées trouveront toujours des surnoms, pensant que je vais me sentir mal en raison de la couleur de ma peau. Mais devinez quoi, je réponds avec de l'amour et je leur montre que je m'en fiche de ce qu'ils pensent».
Le courage de la jeune femme est d'autant plus remarquable qu'au Sénégal comme dans la plupart des pays d'Afrique subsaharienne le fait d'avoir une peau sombre est perçu comme quelque chose de négatif, poussant les femmes à utiliser des produits pour blanchir la peau, qui peuvent s'avérer dangereux. Au Nigeria, par exemple, près de 75% des femmes utlisent ce type de produits, et 59% au Togo.