Le leader de ce qu'il définit comme la «droite alternative» américaine (ou «alt-right») a subi une attaque physique lors d'une interview dans les rues de Washington DC. La vidéo est rapidement devenue virale, et l'Américain de 38 ans a déclaré dans un autre enregistrement qu'il avait peur de devenir «le mème» ultime.
Dans sa vidéo intitulée «The assault on me», Richard Spencer s'est plaint de ne plus se sentir en sécurité. Il a confié avoir voulu sortir le lendemain de l'investiture pour assister à la «Women's March» et faire «un peu de journalisme», mais qu'il n'en avait pas été capable. Il a également fait part de sa crainte d'être ridiculisé sur Internet en devenant un «mème».
Ce terme américain renvoie à un concept, une vidéo ou une image faisant le tour du Web, subissant parfois des modifications, parodies, ou moqueries. L'Américain expliquait justement aux journalistes son attachement au mème de «Pepe the Frog», initialement inoffensif mais énormément repris par la droite extremiste, lorsqu'il s'est fait frappé par un inconnu. Ces événements ont eu lieu durant la cérémonie d'investiture du président américain Donald Trump.
Une figure du néonazisme américain
Ce suprémaciste blanc a popularisé le terme «alt-right» pour définir l'idéologie qu'il partage avec ses confrères. Derrière ce terme se cache en réalité une nouvelle forme de nazisme et de racisme assumé. Le 19 novembre 2016, Richard Spencer donnait une conférence où il en profitait pour crier «Hail Trump! Hail notre peuple! Hail notre victoire!». La foule lui a répondu avec plusieurs saluts nazis.
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L'idéologue assume ne proposer une civilisation occidentale que «seuls les blancs peuvent soutenir», comme le rapporte CNN, et a même appelé à un «nettoyage ethnique pacifique», expliquant : «Ils pourraient rentrer chez eux (...). Ils sont venus ici de manière pacifique. Ils peuvent partir de manière pacifique».
Sa crainte de devenir un «mème» est en train de se réaliser
Bien évidemment, Internet a vu dans cette vidéo une occasion rare de ridiculiser un néonazi recevant un coup de poing. Rapidement, les détournements se sont multipliés, et l'angoisse du fervent supporter de Donald Trump, celle de «devenir le mème qui achèvera tous les mèmes», semble prendre forme. De «Born in the U.S.A.» au titre «Freedom» de Beyoncé, toutes les chansons semblent convenir à l'assaut subit par Richard Spencer. Un compte Twitter a même été créé, réunissant les meilleures parodies de la vidéo.
Sur «Father Stretch My Hands Pt. 1» de Kanye West
— Spencer Praxis (@fender_splendor) January 21, 2017
Sur «Crazy» de Gnarls Barkley
I made a thing pic.twitter.com/xUGLl62MG0
— Alex ❅ (@alex_lombardo5) January 22, 2017
Sur «Born in the U.S.A.» de Bruce Springsteen
this is as patriotic as I've felt in a long time pic.twitter.com/yiVxd8semM
— PESTERING PUPPETS (@prttybadtweeter) January 21, 2017
Sur «My Heart Will Go On» de Céline Dion
Video of @RichardBSpencer getting punched in the face with Celine Dion's "My Heart Will Go On" in the background pic.twitter.com/JOOI5b6Fn4
— (((جووي أيوب))) (@joeyayoub) January 21, 2017
Sur «Song 2» de Blur
Song 2 - Blur pic.twitter.com/4RzOEER3GB
— Alt-Right Getting (@PunchedToMusic) January 23, 2017
Sur «Call Me Maybe» de Carly Rae Jepsen
Call Me Maybe - Carly Rae Jepson pic.twitter.com/A3xC7zC7p3
— Alt-Right Getting (@PunchedToMusic) January 23, 2017
Sur «Bad Romance» de Lady Gaga
Bad Romance - Lady Gaga pic.twitter.com/dWB2cnbHTS
— Alt-Right Getting (@PunchedToMusic) January 22, 2017
Sur «Let It Go» de Frozen
I made a remix of Richard Spencer getting punched in the face and set it to Disney's Frozen pic.twitter.com/5qip0RgnmC
— Brett Banditelli (@banditelli) January 21, 2017