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Hillary Clinton se venge de l'ex-conseiller à la Sécurité nationale de Trump

Mike Flynn Junior, l'ancien conseiller à la Sécurité nationale de Trump, ainsi que son fils avaient empoisonné la campagne d'Hillary Clinton (à l'image) mais aujourd'hui, elle est en quelque sorte vengée... [JUSTIN SULLIVAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

Ce mardi 14 février, Hillary Clinton a commenté sur Twitter la démission de Michael Flynn, l’ancien conseiller à la Sécurité nationale de Donald Trump.

D'apparence anodine, le message alerte sur le danger des «Fake news» (les «fausses informations»). Mais il sonne en fait comme une véritable claque... Avant d'en comprendre toute la portée et l'inimité qui lie l'ancienne candidate démocrate à la Maison Blanche à Michael Flynn, il convient de rappeler que ce dernier a été poussé vers la sortie en raison de ses relations ambigües avec la Russie. 

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Lundi soir, le général en retraite a reconnu avoir «par inadvertance» trompé Mike Pence, le vice-président élu, et d'autres hauts responsables avec des informations incomplètes sur (ses) «discussions téléphoniques avec l'ambassadeur de Russie».

Concrètement, au moment même où l'administration Obama ordonnait fin décembre des sanctions contre la Russie pour son ingérence présumée dans les élections américaines, Michael Flynn assurait, lui, à Sergey Kislyak, l'ambassadeur de Russie à Washington, que le président élu Donald Trump serait beaucoup moins sévère. Selon le Washington Post et le New York Times, à l'origine vendredi de ces révélations, de telles discussions étaient potentiellement illégales.

Un premier tweet d'un ancien collaborateur d'Hillary Clinton

Quelques heures à peine après l'annonce du départ de Flynn, Philippe Reines, un ancien collaborateur d'Hillary Clinton avait tweeté le message suivant :

En Français, une traduction approximative donnerait : «Cher Mike Flynn et Mike Flynn Junior, ce qui se passe avec le 'comets' vous revient [en pleine tête]. Et étant donné votre obsession pour les pizzas..., bisous Philippe», suivi d'un lien vers une liste d'offres d'emplois de la chaîne Domino's Pizzas.

Vu de France, le message semble bien obscur et une explication de texte s'impose. Philippe Reines s'adresse en fait à l'ex conseiller de Trump, Michael Flynn, mais également à son fils Mike Flynn Junior. La phrase «What goes around COMETS around», est à la fois un jeu de mots et une allusion à une sombre histoire qui a défrayé la chronique en décembre dernier.

La phrase est construite sur l'expression «What goes around comes around» qui signifie en français : «Toute action entraîne une réaction». Le verbe «to come» est remplacé par le mot «Comets». Si celui-ci signifie bien «comètes» en français, il est en fait un sous-entendu très clair à l'affaire dite du «PizzaGate».

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Le 4 décembre dernier, un homme a ouvert le feu au Comet Ping Pong, une pizzeria d'un quartier chic de Washington. Si l'individu n'a fait aucune victime, l'histoire a fait la Une de nombreux médias américains. Rapidement interpellé par la police, le suspect a en effet affirmé enquêter sur le «PizzaGate», une théorie du complot née sur Internet au sujet d'un supposé réseau pédophile impliquant Hillary Clinton.

Selon les conspirationnistes, le Comet Ping Pong, connu pour appartenir à un supporter notoire d'Hillary Clinton, aurait servi à des notables pour «commander» des prostituées mineures. 

S'emparant de l'affaire, le propre fils de Michael Flynn, avait donc affirmé, via un tweet, que «tant que le #pizzagate n'était pas prouvé faux, cela restera[it] un fait.

Devant le tollé soulevé par le message de Mike Flynn Junior, et comme un présage, Donald Trump n'avait pas eu d'autres choix que de se séparer de lui alors qu'il venait de l'engager dans son équipe de transition.

Le retweet et la réponse d'Hillary Clinton

Retweetant le message de son ancien conseiller, Hillary Clinton a ajouté le texte suivant : «Philippe a une façon bien à lui de dire les choses mais il marque un point en relevant ce que peuvent être les vraies conséquences des fausses nouvelles».

Après la démission du fils, C'est donc au père de se retouver sans emploi. Et Hillary Clinton se trouve doublement vengée. Tout au long de la campagne présidentielle américaine, Flynn s'était fait connaître pour être un supporteur zélé de Donald Trump, chauffant les salles avec une rhétorique violente contre Hillary Clinton et relayant, lui aussi, complaisamment des théories conspirationnistes.

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Au sujet de la Russie, si Flynn a assuré ne pas avoir évoqué le sujet des sanctions avec le Kremlin, des écoutes téléphoniques démontreraient le contraire. Après ses débuts au Conseil de sécurité nationale, jugés chaotiques et «décevants» par le président élu lui-même, les malheurs de l'ex-général ne pourraient ne pas être terminés si des faits plus graves ont été commis.

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