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Le doyen des journalistes français, est décédé

André Lafargue était le doyen du journal Le Parisien, et une figure incontournable de son service Culture. André Lafargue était le doyen du journal Le Parisien, et une figure incontournable de son service Culture.[STEPHANE DE SAKUTIN / AFP]

André Lafargue, le plus ancien journaliste français en activité, est mort la nuit dernière, a-t-on appris ce mardi 18 juillet.

Cette figure incontournable des pages culturelles du Parisien, Chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres, avait fêté ses 100 ans le 2 juillet dernier. Dans le portrait que le quotidien francilien lui avait consacré à cette occasion, son collègue Pierre Vavasseur le décrivait comme un «dandy du journalisme».

Officiellement retraité depuis 1987, ce passionné de théâtre et de musique, amoureux de Schubert, était resté pigiste permanent du journal, où il chroniquait avec un enthousiasme intact ses nombreuses découvertes culturelles, entre salles de spectacles et salles obscures. 

Il était entré au Parisien Libéré, ancêtre du Parisien, en 1948, mais il avait alors derrière lui une expérience de la vie déjà longue. Engagé au sein du journal «Résistance» en 1942, quand il n'était qu'un simple étudiant à Sciences Po, il avait été arrêté par la police française en 1943. Son premier fils, Daniel, était né deux jours plus tard. 

Torturé par la gestapo, il avait été déporté à Mathausen, en Autriche, puis interné au camp d'Ebensee. Perdu au milieu d'une forêt autrichienne, celui-ci fut l'un des derniers à être libéré par les Américains, en mai 1945.

De retour en France, André Lafargue avait d'abord rejoint Paris-Matin, le successeur de Résistance, avant d'intégrer le Parisien Libéré.

En 1988, il avait épousé en secondes noces l'actrice Monique Morisi, qui partageait sa vie depuis 1957. Père de deux enfants, il laisse derrière lui cinq petits-enfants et huit arrières-petits-enfants.

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