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Importantes inondations à Cuba suite au passage d'Irma

Si les premiers bilans font état de dégâts matériels très importants, aucun décès n'a été recensé officiellement à Cuba.[YAMIL LAGE / AFP]

Avant de filer samedi soir vers la Floride, l'ouragan Irma, avec ses rafales de plus de 200 km/h, a provoqué des inondations jusque dans La Havane et semé de nombreuses destructions dans le centre et l'est de Cuba, selon les autorités cubaines.

A partir de 18H00 locales (22H00 GMT), l'oeil de l'ouragan, localisé à moins de 100 km au nord de la station balnéaire de Varadero (centre-ouest), a pris la direction du nord-ouest et a commencé à s'éloigner des côtes cubaines, a annoncé le météorologue cubain Jose Rubiera sur l'antenne de la télévision d'Etat, confirmant le dernier rapport du Centre national des ouragans (NHC) américain.

L'ouragan devrait commencer à frapper les côtes floridiennes vers 06H00 (10H00 GMT) dimanche, a-t-il ajouté.

Vers 01h00 GMT, l'œil de l'ouragan se trouvait à 170 kilomètres au sud-est de Key West, le point le plus au sud des Etats-Unis, avec des vents de 205 km/h. Mais Irma doit se renforcer en se rapprochant et redevenir un très dangereux ouragan de catégorie 4 avec des vents de plus de 240 km/h.

Jusqu'à dimanche après-midi, La Havane et les provinces voisines de Mayabeque et d'Artemisa, dans l'ouest du pays, devraient continuer à subir les effets d'Irma.

La défense civile a placé les trois provinces en phase d'alarme, le niveau maximum du dispositif d'alerte cubain.

A La Havane, le Malecon sous l'eau

«De fortes inondations côtières sont en cours sur le littoral nord-ouest depuis Matanzas jusqu'à La Havane, avec des vagues de 6 et 9 mètres» de haut, a averti à 21H00 (01H00 GMT) l'Institut météorologique cubain.

A La Havane même, les énormes vagues s'abattant sur le Malecon, l'emblématique front de mer de la capitale, ont provoqué une pénétration de mer sur quelque 250 mètres à l'intérieur de la ville, a constaté l'AFP.

Beaucoup d'habitants ont été évacués des abords du front de mer, mais d'autres, habitués, ont préféré rester. «La dernière fois que (les vagues) sont arrivées, ça nous montait jusqu'aux genoux», a raconté Leonor Herrera, une retraitée de 64 ans, faisant allusion notamment à l'ouragan Wilma en 2005.

«Pour le moment, ça n'est pas trop haut, mais il y a des fois où ça monte et il faut courir se mettre à l'intérieur». 

La violence des rafales de vent a arraché ou déraciné quantité d'arbres et abattu les poteaux électriques dans de nombreuses localités.

«On a vu beaucoup d'arbres à terre, le vent a soufflé de plus en plus fort durant la soirée. Les pluies sont torrentielles, c'est très impressionnant», a déclaré à l'AFP au téléphone Marien Lestrille, une enseignante française résidente de Varadero, la station balnéaire internationale à 150 km à l'est de La Havane.

L'électricité a été coupée préventivement dans cinq provinces. Les autorités répétaient en boucle à la télévision et sur les radios les messages d'appel à la prudence.

Irma, arrivé sur Cuba en catégorie 3, est le premier ouragan d'une telle force dont l'œil touche directement l'île depuis 1932. Selon les autorités cubaines, il a «gravement affecté» les provinces centrales de Camagüey et de Ciego de Avila ces dernières 24 heures, et en particulier leurs «cayos», chapelet d'îlots touristiques bordant le littoral qui demeuraient coupés du monde samedi soir.

Si les premiers bilans font état de dégâts matériels très importants, aucun décès n'a été recensé officiellement sur l'île.

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