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Une année avec Donald Trump

Le président Donald Trump a imposé un style de communication très personnel. Le président Donald Trump a imposé un style de communication très personnel.[NICHOLAS KAMM / AFP]

Une année s’est écoulée depuis la victoire inattendue de Donald Trump à la présidentielle américaine, le 8 novembre 2016. Douze mois qui ont marqué l’Amérique et le monde.

Quelques heures qui ont fait basculer l’histoire. Le 8 novembre 2016, au terme d’une campagne d’une rare violence, le magnat de l’immobilier Donald Trump remportait la présidentielle américaine. Celui qui n’avait jamais exercé un mandat électif de sa vie se retrouvait propulsé, à 70 ans, à la tête de la première puissance mondiale. 

Cauchemar éveillé pour les uns, rêve réalisé pour les autres, cette victoire hors norme n’avait laissé personne indifférent. Un an plus tard, le nouveau dirigeant a imposé son style, souvent déconcertant, à Washington et dans le monde. Sans renoncer à aucun de ses objectifs, mais sans en atteindre beaucoup pour autant.

Une présidence sans filtre

Pas un jour sans qu’une des sorties incontrôlables de Donald Trump ne fasse la une de la presse mondiale. Qu’il s’agisse de promettre une réforme fiscale révolutionnaire ou de menacer d’attaquer la Corée du Nord, le président passe par Twitter, et semble souvent court-circuiter ses conseillers. 

Cette communication directe lui permet d’attaquer personnellement ses adversaires, qu’il affuble de sobriquets méprisants. Ce faisant, il exauce l’une de ses promesses de campagne, celle de débarasser l’Amérique du «politiquement correct», qu’il conspue à longueur de discours. 

Une attitude qui plait à ses partisans: selon le dernier sondage Gallup, 33% des Américains approuvent son action. C’est historiquement bas pour un président à ce stade de son mandat, mais cela correspond à sa base électorale. 

Bien sûr, cette nouvelle méthode suscite aussi des inquiétudes. «Donald Trump a fait exploser toutes les normes de conduites et de décence», explique l’historienne Nicole Bacharan, spécialiste de la politique américaine. «Il veut revenir au bon vieux temps ou le climat et les armes n’étaient pas un problème, et il divise ainsi son pays en deux camps irréconciliables : les 33% et les autres». 

Un laborieux exercice du pouvoir

Du côté des réalisations concrètes, la trace de Donald Trump est plus difficile à percevoir. Il a défait par décret beaucoup de ce qu’avait élaboré par décret son prédécesseur Barack Obama, notamment en matière de normes environnementales et de régulation financière. 

Mais au niveau législatif, il n’est encore parvenu à faire voter aucun texte. Et ce malgré une majorité républicaine au Sénat comme à la Chambre des représentants, et une majorité conservatrice à la Cour suprême. Ses réformes du système de santé et d’immigration ont été retoquées par le Congrès, et celle de la fiscalité va encore devoir faire l’objet d’âpres négociations pour aboutir. 

Quant à sa promesse de faire payer par le Mexique le mur qu’il veut construire à la frontière, elle se heurte au refus... des autorités mexicaines, qui n’ont jamais caché leur opposition au projet.

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