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Les sociaux-démocrates au secours d'Angela Merkel?

Le leader du SPD Martin Schulz est le seul espoir de la chancelière Angela Merkel pour former une coalition. Le leader du SPD Martin Schulz est le seul espoir de la chancelière Angela Merkel pour former une coalition. [Frederick FLORIN, Tobias SCHWARZ / AFP]

Les sociaux-démocrates allemands du SPD, en congrès à Berlin, doivent dire ce jeudi 7 décembre s’ils acceptent de lancer des négociations en vue d’une nouvelle coalition avec les conservateurs d’Angela Merkel. 

Ces derniers sont en effet sans partenaires gouvernementaux depuis l’échec de discussions préalables avec les libéraux et les écologistes. Une situation inédite qui a conduit le président de la République fédérale, Frank-Walter Steinmeier, à sortir de sa réserve pour pousser les membres de son propre parti, le SPD, à négocier. Mais les sociaux-démocrates, qui avaient pris part à la dernière coalition gouvernementale (2013-2017), ont dans un premier temps écarté cette option, préférant cultiver une posture d'opposants. Le parti attribue en effet à son alliance avec Angela Merkel au cours de la précédente législature sa débâcle aux élections de septembre. 

Face au risque de dissolution du Bundestag, certains sociaux-démocrates commencent néanmoins à changer d'avis. À commencer par leur chef, Martin Sculz. D'abord hostile à tout pourparler avec Angela Merkel, ce dernier cherche finalement à convaincre ses partisans de laisser une chance à l'initiative, évoquant la «responsabilité» du parti vis-à-vis du pays. L'ancien président du Parlement européen a bien souligné qu'il ne s'agissait pour l'instant que de valider le principe d'une négociation, dont chaque étape serait ensuite discutée avec les militants.

L'accord mis en place pourrait prendre deux formes: soit une nouvelle «grande coalition» en bonne et due forme, soit un simple soutien du SPD sur quelques dossiers à un gouvernement minoritaire des conservateurs d'Angela Merkel. Cette seconde possibilité, rejetée par la chancelière qui redoute l'instabilité, est favorisée par les militants sociaux-démocrates, selon un récent sondage publié par le Spiegel. Quel que soit le choix annoncé, les discussions ne commenceraient pas avant janvier. Il faudra donc attendre les premiers mois de 2018, au plus tôt, pour connaître le prochain gouvernement allemand. 

Dans l'intervalle, le pays reste dirigé par un exécutif chargé d'expédié les affaires courantes, avec à sa tête Angela Merkel, la chancelière sortante. 

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