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Poutine assure qu'il ne changera pas la Constitution pour s'accrocher au pouvoir

Russian President Vladimir Putin, set to be reelected for a fourth term on March 18, said he would not change the constitution to remain in power beyond 2024 [Alexey NIKOLSKY / SPUTNIK/AFP] Vladimir Poutine assure qu'il ne changera pas la Constitution russe. [Alexey NIKOLSKY / SPUTNIK/AFP]

Le président russe Vladimir Poutine, quasiment assuré d'être réélu à la présidentielle du 18 mars pour un quatrième mandat, a déclaré samedi qu'il n'avait aucune intention de changer la Constitution pour rester au Kremlin au-delà de 2024.

«Je n'ai jamais changé la Constitution, je ne l'ai pas fait pour que cela m'arrange et je n'ai pas de telles intentions aujourd'hui», a-t-il déclaré dans une interview à la télévision américaine NBC. Le président russe était interrogé pour savoir s'il souhaitait suivre l'exemple du président chinois qui aspire à un mandat illimité. Des critiques accusent Vladimir Poutine, élu pour la première fois président en 2000 et qui sollicite un quatrième mandat, de vouloir rester au pouvoir indéfiniment.

Le président russe s'est toujours targué d'avoir respecté la Constitution qui interdit d'effectuer plus de deux mandats présidentiels d'affilée. En 2008, Vladimir Poutine était devenu Premier ministre tout en maintenant son emprise sur le pouvoir, avec son protégé, Dmitri Medvedev, à la présidence. Il avait regagné le Kremlin en 2012, en dépit des manifestations organisées dans le pays par l'opposition.

Le président russe a balayé les hypothèses selon lesquelles il ne pouvait pas quitter le pouvoir car cela le mettrait en danger, déclarant avoir entendu «bien des délires à ce sujet».«Pourquoi voulez-vous qu'après moi, le pouvoir en Russie soit assuré nécessairement par des personnes prêtes à détruire tout ce que j'ai fait ces dernières années?», a-t-il demandé.

Vladimir Poutine a assuré que dès 2000 il avait pensé à un potentiel successeur. «Cela ne fait pas de mal d'y penser mais en fin de compte, c'est le peuple russe qui décidera». Interrogé sur son principal opposant Alexei Navalny, qui ne peut concourir à la présidentielle en raison d'une condamnation judiciaire qu'il estime orchestrée par le Kremlin, Vladimir Poutine a refusé de citer son nom, comme il l'a toujours fait en public. Il a préféré parler de «certaines forces politiques».

«Ce que j'apprécie en principe ? C'est qu'elles exposent les problèmes et c'est une bonne chose, c'est vraiment juste. Mais ce n'est pas suffisant pour le développement positif du pays. Absolument insuffisant. Car attirer l'attention sur les problèmes, c'est non seulement insuffisant, mais même dangereux car cela peut conduire à une certaine destruction. Et nous avons besoin de création», a-t-il conclu.

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