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Elle poursuit une agence de rencontre car il n’y a pas assez d’hommes, et gagne

Le juge Richard Parkes a pris la décision d’obliger le site «Seventy Thirty» à rembourser Tereza Burki, plus une compensation de 500 livres sterling (558 euros).[Capture d'écran du site «Seventy Thirty»]

Tereza Burki, une britannique de 47 ans résidant à Londres, a porté plainte contre le site de rencontre «Seventy Thirty» car elle estimait avoir été trompée par la publicité qui vantait la présence massive d’hommes fortunés.

Ainsi, Tereza Burki, qui recherchait «un gentleman sophistiqué» présentant une bonne situation financière, idéalement employé dans le secteur de la finance, aimant les voyages et désirant des enfants, avait été convaincue de s’inscrire sur le site «Seventy Thirty» notamment par les déclarations de son directeur général.

Ce dernier, Lemarc Thomas, assurait ainsi qu’un grand nombre d’hommes fortunés étaient actifs sur son site. Un argument assez convaincant pour pousser cette mère de trois enfants à débourser plus de 12.000 livres sterling (14.000 euros) pour son inscription.

Rapidement pourtant, Tereza Burki a déchanté, en prenant conscience du fait qu’en dépit de son inscription, elle ne faisait aucune rencontre. Pire, les interactions avec les membres masculins vantés par Lemarc Thomas étaient proches du néant, raconte le Guardian.

Une plainte pour fraude

Dès lors, et au regard de la somme déboursée, elle a décidé de porter plainte contre le site de rencontre pour fraude et fausse déclaration. Ce mercredi, la Haute Cour de justice lui a donné raison, estimant que le site et ses dirigeants avaient induit Tereza Burki en erreur.

De fait, selon le juge, le site «Seven Thirty» ne comportait à ce moment-là qu’une centaine de profils masculins actifs. Un nombre que la justice a jugé très nettement insuffisant au regard des effets d’annonce mis en avant par l’agence de rencontre.

Le juge Richard Parkes a donc pris la décision d’obliger le site à rembourser Tereza Burki, plus une compensation de 500 livres sterling (558 euros) pour la «déception et la tristesse» engendrées par cet échec.

L’histoire aurait pu s’arrêter là pour la londonienne. Mais c’était sans compter sur l’agence de rencontre, qui avait elle-même porté plainte contre Tereza Burki pour diffamation. En cause, une critique laissée par la mère célibataire sur Google au sujet de l’agence «Seventy Thirty», la décrivant comme une entreprise «frauduleuse», et une «arnaque».

Le juge a considéré que, n’ayant pas la preuve que l’entreprise était fondamentalement malhonnête en dépit de cette «pénurie d’hommes», la plainte pour diffamation était recevable, et a infligé à Tereza Burki une amende de 5.000 livres sterling (plus de 5.500 euros).

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