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Espagne : un projet immobilier fait polémique à Barcelone

Chacun disposerait d'habitacle privé de 1,29 m de large, 1,20 m de haut et 2 m de long, avec un lit, une table et deux étagères.[HANDOUT / HAIBU SOLUTIONS / AFP]

Contre 200 euros par mois, une entreprise propose aux Barcelonais démunis de dormir dans 2,4 mètres carrés. 

Le projet, qui s'inspire des «hôtels capsules» japonais a suscité l'indignation en Espagne. «Heureusement, il est interdit d'entasser les personnes. La législation ne permet pas ce type d'habitacle», a affirmé jeudi 6 septembre, la maire de Barcelone, Ada Colau, qui s'oppose au lancement de cette activité et ne souhaite pas délivrer les licences nécessaires. 

Les promoteurs du projet, le présentent comme une solution d'urgence pour les travailleurs en contrat temporaire qui ne bénéficient pas des moyens pour payer un loyer, rapporte FranceInfo. En effet, à Barcelone, la ville la plus touristique d'Espagne, les loyers sont de plus en plus chers. Selon l'Observatoire municipal du logement, leur prix moyen a augmenté de 28,7% entre 2014 et 2017, jusqu'à 903 euros. 

«Nous ne réfléchissons pas aux logements du futur, mais en regardant autour de nous, on aperçoit des gens qui ont des difficultés financières», explique au journal El Pais, Edi Wattenwil, qui dirige l'entreprise Haibu 4.0 («ruche» en japonais), qui souhaite importer ces «micro-logements». 

des logements comparés à des «cercueils»

Le projet ? Une maison de plus de 100 m2, avec cuisine, espaces communs et internet. Quatorze personnes pourraient vivre dedans, chacun disposant d'un habitacle privé de 1,29 m de large, 1,20 m de haut et 2 m de long, avec un lit, une table et deux étagères. Sur Twitter, les internautes comparent ces logements à des «cercueils». 

«Nous sommes partis de l'idée qu'un groupe de personnes qui ne peuvent pas accéder au logement peuvent se regrouper et aller de l'avant», a précisé à l'AFP, Victoria Cerdan, une des promotrices. 

La société aurait déjà reçu près de 500 demandes d'inscriptions. 

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