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Désertification médicale : un couple souhaite porter plainte contre l'Etat pour la perte de son bébé

L'agence régionale de santé (ARS) a ouvert une enquête qui sera menée par un inspecteur, un médecin et un référent périnatal.[LOIC VENANCE / AFP]

Dans le village de Die dans la Drôme, une femme enceinte de 8 mois a dû être prise en charge rapidement à cause d'un décollement du placenta. Mais la maternité la plus proche a fermé il y a un an et le bébé est décédé. Les parents veulent porter plainte contre l'Etat.

Les faits se sont déroulés le 18 février dernier. «J'étais à la fin de mon 8e mois de grossesse. Je me suis soudainement sentie mal, prise de vertiges et de crampes intestinales. Peu de temps après, l'hémorragie a commencé», a expliqué la femme, dans une interview publiée par le Collectif de défense de l'hôpital de Die.

Les pompiers arrivent et la transfèrent à l'hôpital de Die où se trouvent les urgences. «Plus tard, une sage-femme est arrivée de Valence par l'hélicoptère. Elle m'a enfin auscultée munie d'un petit appareil pour écouter notre bébé. Elle n'a pas entendu son cœur. C'était la première personne qui s'occupait de notre enfant», souligne-t-elle. 

Plusieurs heures après son premier appel, la femme est transférée dans une maternité en hélicoptère. Elle accouche d'un petit garçon, mort-né.

L'agence régionale de santé (ARS) a ouvert une enquête qui sera menée par un inspecteur, un médecin et un référent périnatal, rapporte RTL. Le but ? Comprendre si le protocole de prise en charge a été bien suivi par toutes les équipes, comme par les parents. 

une marche blanche organisée

A Die, sous-préfecture de 4.500 habitants, une marche blanche, réunissant 500 personnes, a été organisée après le drame. Depuis trente-trois ans, les habitants se battent contre la fermeture de la maternité et du bloc chirurgical. 

Selon l'ARS, cette maternité, qui était la plus petite de France métropolitaine, ne réunissait plus les conditions de sécurité. Pour pallier sa fermeture, l'hôpital a mis en place «un centre périnatal de proximité», les urgences ont été renforcées et une organisation de transport par hélicoptère a été mis en place. 

Les résultats de l'enquête de l'ARS sont attendus mi ou fin mars. 

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