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L’application Grindr bloquée au Liban

L'application a cessé de fonctionner depuis la semaine dernière.[©Chris DELMAS / AFP]

L'application mobile Grindr, destinée à faciliter les rencontres entre homosexuels, a été bloquée au Liban. Face à la répression grandissante de la communauté LGBT dans le pays, cette interdiction suscite une vague d’indignation.

L'application a cessé de fonctionner depuis la semaine dernière. Selon le journal local Daily Star, l'application aurait été bloquée par l’opérateur Ogero sur ordre du bureau du procureur.

Si le Liban a toujours été considéré comme plus avant-gardiste en ce qui concerne les droits des LGBT par rapport au reste du Moyen-Orient, la communauté doit encore faire face à des discriminations.

Une interdiction incompréhensible pour les activistes

«Ce n'est pas un incident indépendant, cela fait partie d'une campagne et d'une stratégie plus vastes visant à limiter les espaces de la communauté LGBT», a déclaré Georges Azzi, directeur exécutif de la Fondation arabe pour la liberté et l'égalité. «Il y a eu quelques avancées et le Liban a été un espace pour le militantisme dans la région, mais cet espace et cette liberté n’existent plus», a-t-il ajouté.

«Le manque d'espaces publics pour les personnes LGBT au Liban est l'une des raisons pour lesquelles l'application Grindr était si importante», a affirmé de son côté Tarek Zeidan, directeur exécutif de Helem, l'un des plus anciens groupes de défense des droits des LGBT de la région, à The Independent.

A noter qu'en février dernier, Human Rights Watch avait déposé une plainte auprès de l’Organisation des Nations Unies affirmant que les services de sécurité libanais «interféraient à plusieurs reprises avec les événements relatifs aux droits de l’homme liés au genre et à la sexualité». La plainte faisait suite à une tentative de la police d'arrêter une conférence régionale sur les droits des personnes LGBT qui se tenait au Liban.

L'année dernière, le tribunal de district a toutefois annulé une loi persécutant la communauté LGBT au Liban. Il s'agit de l’article 534 du code pénal libanais, qui punit «tout rapport sexuel contraire à l’ordre naturel». Les juges ont statué que la loi ne pouvait pas être appliquée aux rapports sexuels consensuels entre adultes du même sexe.

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