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Comment l'Indonésie se rebelle contre les déchets des pays riches

L'Indonésie renvoie désormais des conteneurs de déchets vers certains pays. L'Indonésie renvoie désormais des conteneurs de déchets vers certains pays.[SEI RATIFA / AFP]

Vers la fin d'un abus des pays riches envers les plus pauvres ? L'Indonésie a annoncé le 30 juillet renvoyer sept conteneurs de déchets illégalement importés dans leur pays d'origine, à savoir la France et Hong Kong.

Ce n'est pas la première fois qu'une telle mesure est prise. Au début du mois de juillet, pas moins de huit conteneurs avaient été renvoyés vers l'Australie, pour les mêmes raisons. 42 autres sont actuellement en attente d'autorisations pour être rapatriés aux États-Unis, en Allemagne et une nouvelle fois en Australie. 

Cette nécessité pour l'Indonésie de ne pas se laisser envahir par les déchets occidentaux est la conséquence d'une décision chinoise. Le pays communiste importait en effet les déchets plastiques du monde entier depuis plusieurs années, avant de stopper cette politique en 2018. Depuis, ces déchets ont été envoyés dans d'autres pays d'Asie du Sud-Est, un peu au hasard, malgré leur incapacité à gérer ces flux. 

Avant l'Indonésie, les Philippines avaient également pris des mesures similaires. En tout, plus de 1 500 tonnes de déchets avaient été renvoyés au Canada via un navire transportant 69 conteneurs. La Malaisie a également pris des mesures similaires. 

Ces décisions sont d'autant plus importantes pour ces pays qu'ils sont considérés comme les plus gros pollueurs de la planète. Selon un rapport de l'ONG Ocean Conservancy, la Chine, l'Indonésie, les Philippines, le Vietnam et la Thaïlande sont responsables de huit millions de tonnes de plastique rejetés dans les océans en 2017.

Pour lutter contre cela, l'Asean (une organisation regroupant Indonésie, Malaisie, Singapour, Thaïlande, Philippines, Brunei, Vietnam, Laos, Birmanie et Cambodge) a signé fin juin un accord pour améliorer la situation. Reste à savoir si cela aura un réel impact dans les mois et années à venir, étant donné que cet accord ne comprenait pas de sanctions pour les mauvais élèves en matière de pollution au plastique. 

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