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«Vas-y doucement avec moi, gamine» : la phrase malheureuse de Joe Biden à Kamala Harris pendant le débat

Avant même le début du débat, Joe Biden tacle d'une petite phrase sa rivale Kamala Harris [SCOTT OLSON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

Avant d’entamer le deuxième débat télévisé des candidats démocrates à la présidentielle américaine, le favori Joe Biden a accueilli en direct sa rivale, la sénatrice Kamala Harris, en l’appelant «gamine».

«Go easy on me, kid» ou «Vas-y doucement avec moi, gamine» en français. C’est peut-être cette phrase, lancée par l’ex vice-président de Barack Obama à la représentante de Californie, figure montante de la primaire démocrate, qui a peut-être le plus marqué les esprits lors de ce deuxième volet du débat, diffusé hier soir en direct sur CNN.

Avant même le début du débat, Joe Biden tacle d'une petite phrase sa rivale Kamala Harris. Même si la remarque peut avoir été lancée amicalement par le candidat septuagénaire, journalistes, observateurs et internautes ont été sidérés par sa condescendance.

«C'est une sénatrice et une dure à cuire. Pas une enfant», s'insurge la démocrate Christina Reynolds. Une remarque «délibérément réductrice», «pensée pour la rendre insignifiante et petite, pour la remettre à sa place» fait remarquer la féministe Ella Dawson. «Complétement odieux» pour la bloggeuse Jessica Valenti tandis qu'un journaliste du New York Times se demande «Est-ce qu'il vient vraiment d'appeler Kamala 'kid' ?»

A 54 ans, forte d'une riche expérience politique et judiciaire (elle a exercé en tant que procureure générale de Californie de 2011 à 2017), il en fallait plus pour perturber Kamala Harris.

Interrogée par le journaliste Anderson Cooper sur ses impressions au terme du débat, la sénatrice a confié ne pas avoir été touchée plus que ça par la formule. «Nous sommes tous les deux sur cette scène candidat à la présidence  ... personne ne va me définir sur cette scène», a-t-elle répondu.

Joe Biden aura peut-être préféré se taire, puisque les autres candidats ne sont finalement pas allés «doucement» avec lui. Ses relations passées avec des sénateurs ségrégationnistes, son discours sur la couverture santé, sur l'immigration, ... le candidat favori des sondages a été partiuclièrement challengé, et sur tous les fronts, par ses rivaux dans la course à la Maison-Blanche. 

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