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Corée du Sud : un meurtrier se rend à la police... qui lui dit d'aller dans un autre commissariat

Le meurtrier aurait été dirigé vers un autre poste de police pour une question de «juridiction». [Photo d'illustration / NICOLAS ASFOURI / AFP].

On pourrait croire l'histoire tirée d'un film tellement elle est improbable. Comme le rapporte la presse sud-coréenne, Jang Dae-ho, un habitant de Séoul âgé de 38 ans, s'est rendu le 17 août dans un commissariat de la capitale du pays pour confesser un crime atroce. Mais l'agent en service ce soir-là l'a dirigé vers un autre poste de police.

Le meurtre remonte au 8 août dernier, rapporte le Korea Herald, quotidien de référence en Corée du Sud. Ce soir-là, et comme tant d'autres avant, Jang est de service dans le motel de Séoul dans lequel il travaille. Un client se présente à lui et, selon le témoignage qu'il livrera plus tard aux autorités, une dispute éclate.

Jang explique : «Je me suis mis hors de moi car le client était très impoli et a refusé de payer sa chambre». Selon les détails livrés par la police, Jang aurait ainsi à ce point été outré par l'attitude dudit client qu'il a décidé de le tuer, puis de démembrer son corps avant de l'abandonner.

«Un criminel odieux qui a tué un abruti»

Cité par le journal, un policier résume : «c'est un incident impliquant un criminel odieux qui a tué un abruti. Autrement dit, c'est un méchant qui a tué un autre méchant.»

Interrogé par les policiers, Jang n'a en effet manifesté aucune empathie pour la victime ou sa famille et affirmé n'avoir aucun remord.

Après avoir démembré le client mécontent - dont on ne connaît pas son identité, celle-ci n'ayant pas été communiquée - Jang a ensuite transporté les restes dans un sac jusqu'à une rivière, les jetant dedans.

On retrouvera le tronc de la victime dans la rivière près d'un pont ferroviaire le 12 août dernier. Puis, à environ 5 kilomètres de là, le bras droit, quatre jours plus tard. 

Le lendemain, le 17 août, sentant sans doute l'étau se resserrer, Jang s'est décidé à avouer le crime et s'est rendu pour cela à l'agence de police métropolitaine de Séoul pour se confesser.

Mais là, un officier lui a ordonné de se rendre au poste de police voisin de Jongno car, a-t-il affirmé, l'agent lui aurait dit que le lieu du meurtre «dépend d'une autre juridiction». Un motif invraisemblable qui, bien sûr, aurait pu laisser tout le temps nécessaire à Jang de commettre d'autres crimes.

Une enquête a bien entendu été lancée pour tenter de comprendre ce qui s'est passé.

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