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Comment la Chine utilise LinkedIn pour recruter ses espions à l'étranger

Les services de renseignements chinois, un employeur pas comme les autres Les services de renseignements chinois, un employeur pas comme les autres. [Martin BUREAU / AFP]

«Gouvernement chinois recherche espion à l'étranger. Expérience pas nécessaire». Voilà peut-être l'annonce que posteront bientôt les services de renseignements chinois sur LinkedIn. Car selon les informations du New York Times, ils auraient déjà utilisé le réseau social pour approcher des recrues.

Selon le média américain, plusieurs personnalités au profil de haute voltige ont été approchées, comme un ancien ministre danois, où un ancien officiel de l'administration Obama. Les deux auraient reçu des messages via LinkedIn les invitant à une rencontre en Chine pour un emploi bien payé. 

Le réseau social permettrait ainsi de servir de première approche. Cette stratégie aurait été remarquée par plusieurs agences de renseignements occidentales, notamment aux États-Unis, en France ou en Grande-Bretagne. «Au lieu d'envoyer plusieurs espions aux États-Unis pour recruter une seule cible, il est plus efficace de rester derrière un écran en Chine et envoyer des demandes d'amis à des centaines de cibles via des faux profils», explique ainsi au New York Times William R. Evanina, le directeur du Centre National de Contre-Espionnage et de Sécurité

La plateforme est particulièrement intéressante pour un service de renseignements, car beaucoup d'anciens travailleurs gouvernementaux indiqueraient leur habilitation sécurité, ce qui leur permettrait d'avoir accès à certaines informations plus ou moins confidentielles. Partant de cela, les cibles se voient demander des aides dans une recherche ou une proposition de participation à une conférence par exemple, ce qui crée une relation pouvant aboutir sur un recrutement. 

En mai dernier, un ancien employé de la CIA a d'ailleurs été condamné à 20 ans de prison pour espionnage en faveur de la Chine, deux ans après avoir reçu un premier message sur le réseau social. En France, ce serait plus de 4.000 personnes qui auraient ainsi été contactées sur les plateformes. Si elle s'inspire de ces faits, la prochaine saison du Bureau des Légendes risque bien d'être moins palpitante que les précédentes. 

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