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LinkedIn : des espions auraient infiltré le réseau grâce à une intelligence artificielle

De hauts responsables américains ont accepté la demande de connexion, sur LinkedIn, d'une mystérieuse «Katie Jones» qui était en réalité un faux profil. De hauts responsables américains ont accepté la demande de connexion, sur LinkedIn, d'une mystérieuse «Katie Jones» qui était en réalité un faux profil. [JUSTIN SULLIVAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

Afin d'entrer en contact avec de hauts responsables américains, des espions auraient généré un faux profil sur LinkedIn grâce à une intelligence artificielle (IA).

La photo et la fausse indentité de «Katie Jones», la jeune femme avec laquelle 52 personnes ont accepté d’être connectés sur le réseau social, sont le produit d’un algorithme, selon une enquête d’Associated Press publiée jeudi.

Sur le profil, cette dernière se présente comme chercheuse sur la Russie et l’Eurasie au Centre d’études stratégiques et internationales. 

«J’accepte toutes les demandes d’amis que je reçois»

L’assistant d’un sénateur américain et un sous-secrétaire d’État adjoint font partis de ceux qui ont été bernés, tout comme l’économiste Paul Winfree, un ancien conseiller de Donald Trump qui pourrait prochainement siéger à la réserve fédérale des Etats-Unis. 

«J’accepte absolument toutes les demandes d’amis que je reçois», a expliqué celui qui a confirmé être entré en contact avec la fausse «Katie Jones». «Ça ressemble fortement à une opération d’Etat», a de son côté estimé Jonas Parello-Plesner, responsable du groupe de réflexion Fondation de l’alliance des Démocraties. Derrière son faux profil, la personne, une fois en relation avec sa cible, peut entamer une conversation avec elle.

Si l’utilisation d’une photo fabriquée par une intelligence artificielle pour tenter d’obtenir des informations constitue une nouvelle méthode, le recours à LinkedIn ne date pas d'hier, rappelle Slate.

En effet, 1.700 fonctionnaires français avaient ainsi été contactés, en 2018, par de faux chasseurs de têtes ou consultants dont les profils avaient en réalité été créés par des espions chinois.

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