Plusieurs députés conservateurs britanniques se sont opposés à Boris Johnson, cette semaine, en votant au Parlement une motion empêchant le Royaume-Uni de quitter l'UE sans accord le 31 octobre, comme le souhaitait le Premier ministre.
Les vingt-et-un élus rebelles en question, qui ont préféré rejoindre une alliance transpartisane plutôt que de voir leur pays divorcé de force, ont été mis à la porte du parti dans la foulée. Dont Nicholas Soames, le petit-fils de Winston Churchill, élu du Mid Sussex. De quoi se faire retourner dans sa tombe le chef du gouvernement qui mena la Grande-Bretagne à la victoire pendant la Deuxième guerre mondiale.
Ironie supplémentaire : c'est Boris Johnson, fan de l'ancêtre sur lequel il a écrit un livre, qui a décidé de renvoyer du parti tous les députés tories qui voteraient contre sa gestion du Brexit, ce qui a été le cas de Nicholas Soames...
Vers un nouveau report du Brexit ?
Fils de la plus jeune enfant de l'ancien chef d'Etat, l'élu de 71 ans est une figure historique du Parti conservateur, dont il était député depuis 1983. Après avoir expliqué qu'il s'attendait à cette décision, il a annoncé qu'il ne briguerait pas un nouveau mandat.
Sir Nicholas Soames MP confirms to #Newsnight that he will not stand in the next general election.
“I have been told by the chief whip… that I have had the whip removed after 37 years as a Conservative MP."
“I’m not going to stand”@NSoames | @maitlis pic.twitter.com/P73srDcU4o— BBC Newsnight (@BBCNewsnight) September 3, 2019
La motion votée par les députés est actuellement examinée par la Chambre des Lords (l'équivalent du Sénat en France) et devrait entrer en vigueur d'ici à lundi. Boris Johnson espère que le Parlement approuvera ensuite la tenue d'élections anticipées, le Labour, principal parti d'opposition, ayant conditionné son accord à un scrutin à l'adoption du texte imposant au Premier ministre de solliciter un report de la date du Brexit.