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Emmanuel Macron a été «à la hauteur» sur l'Amazonie contre Jair Bolsonaro, selon Nicolas Hulot

Nicolas Hulot assistait à une conférence sur l'Amazonie à laquelle participait le chef autochtone amazonien Raoni, à Bordeaux, samedi[Bertrand GUAY / AFP]

Emmanuel Macron s'est montré «à la hauteur» sur la question de l'Amazonie et face au président brésilien Jair Bolsonaro, «complice d'un crime contre l'humanité», a estimé samedi à Bordeaux l'ex-ministre de l'Ecologie Nicolas Hulot.

«L'attitude du président Macron a été à la hauteur. A un moment, il faut sortir de la diplomatie molle et quand il a traité le président Bolsonaro de menteur (sur ses engagements environnementaux, ndlr), il n'a fait que dire la vérité», a déclaré l'ancien ministre démissionnaire à des journalistes à l'issue d'une conférence sur l'Amazonie à laquelle a participé le chef autochtone amazonien Raoni, autre détracteur du chef d'Etat brésilien.

La plus grande forêt tropicale du monde est grignotée depuis des semaines par des incendies, dont les spécialistes estiment qu'ils sont largement dus à la déforestation, en rapide progression au Brésil sous M. Bolsonaro. «Quand on menace ou agit pour détruire la forêt amazonienne, quand on est complice de ça comme l'est Bolsonaro, on est complice d'un crime contre l'humanité», a dit M. Hulot. Interrogé sur l'idée d'une «internationalisation» de l'Amazonie avancée par Macron mais qui hérisse son homologue brésilien, M. Hulot a estimé que «c'est une très bonne chose» que la France puisse prendre l'initiative d'une réflexion «sur les biens communs» tels «la forêt amazonienne».

«Pas d'animosité»

Auparavant, lors de la conférence dans le cadre du festival d'«éco-mobilisation» Climax, M. Hulot avait été interpellé sur sa «défense» supposée du président Macron, et il avait alors répondu en paraphrasant Talleyrand : «Quand je nous regarde, je me désole mais quand je nous compare (avec d'autres pays, ndlr), je me console». L'ex-ministre d'Edouard Philippe n'avait toutefois pas prévu de se rendre au «campus» du parti présidentiel, à quelques kilomètres de là : «j'ai repris une forme de liberté» mais «cette liberté ne met pas» pour autant «dans une forme d'animosité» vis-à-vis de ses anciens collègues.

Son «ami Raoni», a quant à lui fait part, devant 1.000 auditeurs conquis, de sa volonté de «continuer à lutter pour que le président Bolsonaro parte au plus vite». Il y a deux semaines à Biarritz, Raoni et une délégation de chefs amazoniens avaient rencontré M. Macron à la clôture du sommet du G7, où la situation en Amazonie avait été au coeur des débats et où il avait demandé l'aide du président français. Le sociologue Edgar Morin, 98 ans, devait également participer à la conférence mais il a dû s'excuser, «épuisé» par la tournée médiatique autour de ses «mémoires».

 

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