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Jair Bolsonaro n'utilisera plus de stylos Bic car la marque est «française»

Bic n'a pas souhaité commenté les déclarations de Jair Bolsonaro mais s'est dit «flatté» d'être reconnu comme étant «une marque démocratique»[EVARISTO SA / AFP]

En plein bras de fer avec la France au sujet des violents incendies en Amazonie, Jair Bolsonaro en a rajouté une couche, en déclarant qu'il n'utiliserait désormais plus de stylos Bic car la marque est «française».

C'est d'abord sur sa page Facebook que le président brésilien a fait cette annonce, jeudi 29 août : «Maintenant ce sera Compactor (une marque brésilienne, ndlr), parce que Bic est française», a-t-il écrit. Puis de réitérer ses propos le lendemain à Brasilia, en lançant : «Un stylo Compactor à la place de Bic fera l'affaire». 

Jusqu'à présent, Jair Bolsonaro utilisait régulièrement ces stylos réputés bon marché pour signer les documents officiels, et les a souvent brandis devant les caméras comme le symbole de la modestie de son train de vie présidentiel, contrairement à ses prédécesseurs. 

Un porte-parole de la présidence, auquel l'AFP a demandé si les déclarations présidentielles étaient à prendre au sérieux ou s'il s'agissait d'une boutade, a répondu ne pas souhaiter «faire de commentaires sur cette affaire». 

Quelque 95% des stylos vendus au Brésil par Bic sont fabriqués à Manaus, dans l'Etat d'Amazonas, l'un des neuf Etats à abriter la forêt amazonienne au Brésil, a expliqué un chargé de la presse de la firme contacté par l'AFP par mail. Le groupe emploie un millier de personnes dans ses usines de Manaus et de Rio de Janeiro.

Bic n'a pas souhaité commenté les déclarations de Jair Bolsonaro mais s'est dit «flatté» d'être reconnu comme étant «une marque démocratique».

Les graves incendies qui sévissent en Amazonie ont donné lieu depuis la semaine dernière à des échanges très tendus entre le Brésil et la France. Pour le troisième jour consécutif vendredi, M. Bolsonaro a demandé que le président français Emmanuel Macron se rétracte après qu'il eut déclaré ouverte la question de la souveraineté sur l'Amazonie, dont 60% de trouve en territoire brésilien.

Quelques jours plus tôt, une polémique éclatait sur les réseaux sociaux alors que le président brésilien approuvait publiquement un commentaire insultant sur le physique de Brigitte Macron. Outré, Emmanuel Macron s'était dit «triste» pour les Brésiliens. 

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