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Des centaines d'ouvriers migrants mourraient de chaleur sur les chantiers du Mondial 2022 au Qatar

Les ouvriers subissent des températures extrêmes quotidiennement Les ouvriers subissent des températures extrêmes quotidiennement[AFP]

Si la chaleur de Doha fait actuellement polémique aux mondiaux d'athlétisme de 2019, les sportifs ne sont pas les plus mal lotis. Des centaines de travailleurs, migrants pour la plupart, mourraient chaque année sur les chantiers de la Coupe du monde de football 2022.

Cette estimation a été réalisée par le quotidien britannique The Guardian en se basant sur les températures et le temps de travail. Ainsi, plusieurs centaines de milliers de migrants travaillent plus de dix heures par jour sous une chaleur pouvant grimper jusqu'à 45 degrés.

Difficile cependant d'avoir un chiffre officiel, les autorités ne communiquant que très peu sur le sujet. Le pays a d'ailleurs expliqué protéger les ouvriers en les empêchant de travailler entre 11h30 et 15h de juin à août. 

Selon le Guardian, ces exemptions ne permettent pas de laisser les travailleurs en sécurité. Ainsi, oeuvrer pendant des températures dépassant régulièrement les 30 degrés peut causer des problèmes cardiovasculaires selon de récentes études. Les autorités se réfugient d'ailleurs derrière ces maladies. L'immense majorité des morts sont attribuées à des maladies cardiaques ou cardiovasculaires, laissant ainsi l'Etat blanc de tout soupçon. 

Une pause toutes les 8 heures

Des ONG demandent donc des enquêtes indépendantes et approfondies sur le sujet. Plusieurs migrants interrogés par le journal britannique expliquent qu'ils n'ont jamais d'assistance médicale sur les chantiers et qu'ils ne bénéficient d'une pause de 30 minutes que toutes les 8 heures.

Autant de données qui accentuent le risque d'accidents mortels pour les travailleurs construisant notamment les stades de la prochaine Coupe du monde. Le divertissement à tout prix. 

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