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Donald Trump se vante d'avoir alerté sur Ben Laden avant tout le monde

Le président américain lors de son annonce de la mort du chef de Daesh, le 27 octobre 2019, à la Maison Blanche à Washington. [© JIM WATSON / AFP]

En annonçant dimanche la mort du chef de Daesh, Abou Bakr al-Baghdadi, Donald Trump a affirmé avoir prédit, avant tous les autres, le danger que représentait Ben Laden.

En racontant l'opération militaire qui a conduit au suicide du jihadiste en chef, Donald Trump a comparé l'événement à la mort d'Oussama Ben Laden, le responsable des attentats du 11 septembre, abattu par les forces spéciales américaines en 2011, alors qu'Obama était au pouvoir. Or, le milliardaire en a profité pour s'enorgueillir d'avoir mis en garde les Etats-Unis contre l'ancien chef d'Al-Qaïda.

«J'ai écrit un livre qui a eu beaucoup de succès, près d'un an avant les attentats du World Trade Center. Dans ce livre, j'ai dit 'Il y a quelqu'un qui s'appelle Oussama Ben Laden et vous feriez mieux de l'éliminer. Il représente un grand danger'. Je n'étais pas au pouvoir à l'époque, je construisais des grands immeubles», a déclaré le chef de l'Etat. Avant d'affirmer: «Personne ne m'a écouté. Et encore aujourd'hui, certains viennent me voir pour me dire que j'ai prédit qu'il fallait se débarrasser d'Oussama Ben Laden avant [les attentats]. Allez vérifier.»

Ce que plusieurs médias américains sont donc allés faire. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que Donald Trump a exagéré, grossièrement qui plus est. Dans son ouvrage «The America we deserve», publié en 2000, c'est vrai qu'il cite Ben Laden, mais pas du tout dans les termes qu'il a formulés ce dimanche.

Ainsi: «Un jour, on nous assure que l’Irak est sous contrôle, les inspecteurs des Nations unies ont fait leur travail, tout va bien, pas d’inquiétude. Le lendemain, les bombardements commencent. Un jour, on nous informe qu’un personnage mystérieux sans adresse fixe appelé Oussama Ben Laden est l’ennemi public numéro un et des avions de combat américains visent son campement en Afghanistan. Il s’enfuit pour se cacher sous un caillou, et quelques jours après on passe à un nouvel ennemi et une nouvelle crise.» CQFD.

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