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Condamné à la perpétuité, un détenu estime avoir purgé sa peine après avoir fait un infarctus

Il pourrait présenter un nouveau recours juridique auprès d’une autre juridiction pour faire valoir «sa mort».[©Dominique FAGET / AFP]

Une demande de libération pour le moins étonnante. Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité depuis 1997, un détenu américain a estimé avoir purgé sa peine après avoir été victime d’un infarctus.

Benjamin Schreiber, 66 ans, considère en effet qu’il est «mort» le 30 mars 2015. Ce jour-là, il s’est effondré sur le sol de sa cellule de la prison de l’Etat de l’Iowa, dans le nord des Etats-Unis, après que son cœur a cessé de battre, rapporte The Washington Post.

Transporté en urgence à l’hôpital, les médecins ont dû s'y reprendre à cinq fois pour le réanimer. Il a ensuite subi une opération avant de regagner sa cellule une fois remis sur pied. Mais trois ans plus, en avril 2018, il décide d'entamer un premier recours juridique pour demander sa remise en liberté. Son motif ? Il est «momentanément décédé», rapportent les juges dans leur arrêt.

«s'il est mort, l’appel n’est pas fondé»

Il a expliqué que même si les médecins sont parvenus à le réanimer, il est «mort». Sa réclusion criminelle à perpétuité n’a donc plus lieu d’être, puisqu'elle s'est arrêtée en même temps que sa vie. Mais les juges sont formels. «Sa requête elle-même prouve qu’il est vivant», ont-il rapporté, avant de trancher : «Schreiber est soit vivant, et il doit rester en prison, soit mort, et dans ce cas l’appel n’est pas fondé».

Après la décision des juges, le détenu miraculé a fait appel en soutenant cette fois qu’il a été ranimé contre son gré, et qu’il a été «condamné à la prison à vie, et pas à la prison à vie plus un jour». Sa demande de remise en liberté a été une fois de plus rejetée. «Il doit rester en prison jusqu’à la fin de sa vie terrestre, indépendamment du fait qu’il ait été réanimé contre son gré en 2015», ont déclaré les juges.

Mais Benjamin Schreiber ne compte pas s’arrêter là. Selon le journal américain, il pourrait présenter un nouveau recours juridique auprès d’une autre juridiction pour faire valoir «sa mort».

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