En direct
A suivre

La 5G a commencé son déploiement aux Etats-Unis, la France doit suivre

Les ondes «millimétriques» permettent des vitesses très rapides mais ne se propagent pas loin.[GEORGE FREY / AFP]

Le monde de la tech l’attend avec la plus grande impatience. Ça y est, la 5G est enfin arrivée. Ou, du moins, les opérateurs ont commencé à la déployer aux Etats-Unis, en utilisant essentiellement les infrastructures existantes.

La 5G américaine existe en plusieurs versions. En très haute fréquence, les utilisateurs peuvent espérer des vitesses très rapides - de l'ordre d'un Gigaoctet par seconde - mais il vaut mieux se trouver juste à côté de l'antenne, car les ondes «millimétriques» ne se propagent pas loin et sont limitées par toutes sortes d'obstacles (les murs, la pluie...). Verizon a choisi cette option, en commençant par quelques aires très restreintes dans une trentaine de centre-villes. Ces réseaux s'apparentent plutôt à de l'internet fixe, très haut débit, sans passer par la fibre.

puissance et couverture encore très limitées

Plus les fréquences sont basses, mieux elles se diffusent. Les opérateurs qui utilisent le spectre basse-fréquence de la 5G couvrent donc plus de territoire, mais fournissent des vitesses nettement moins élevées. C'est l'option choisie par T-Mobile, qui assure pouvoir desservir, potentiellement, 200 millions de personnes dans plus de 5.000 villes. L’entreprise utilise les mêmes antennes que le réseau 4G. Sans nouvelles infrastructures, les vitesses sont donc seulement 20% plus rapides, selon les experts du secteur.

At&T, autre grand opérateur américain, a choisi quant à elle de proposer une 5G E (4G améliorée), une 5G normale, disponible dans une vingtaine de villes, et une 5G+, la très haute fréquence seulement pour les entreprises, dans des zones délimitées. Sprint, enfin, s'est positionné sur les moyennes fréquences, des ondes qui intéressent aussi AT&T et Verizon car elles représentent un bon compromis entre la surface couverte et les performances.

Pour bénéficier de ce nouveau réseau, qui reste encore «très limités en termes de couverture et de puissance», selon la Consumer Technology Association (CTA), qui organise le salon de la tech à Las Vegas, il faut d’abord avoir un smartphone compatible. En 2019, 1,6 million de téléphones 5G ont été vendus aux Etats-Unis, d'après la CTA. Elle table sur 20 millions en 2020 et 133 millions en 2023. 

Les premières offres commerciales attendues cette année en France

Dans le monde, plus de 40 opérateurs ont commencé le déploiement, dans une vingtaine de pays. En tête, la Corée du Sud, mais aussi la Chine et le Japon, qui accueille les Jeux Olympiques en 2020. En France, cinq à dix villes devraient être couvertes par la 5G en 2020. Jusqu’au 25 février, les opérateurs doivent envoyer un dossier de candidature au régulateur des télécoms, explique Numerama. Les premières offres commerciales devraient ensuite être proposées.

Après les téléphones viendront de nombreux autres objets connectés, comme les ordinateurs portables et les tablettes.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités