Le ministre de l'environnement Shinjiro Koizumi a annoncé qu'il prendrait prochainement un congé paternité pour la naissance de son premier enfant. Une décision exceptionnelle au Japon.
«Je veux prendre au total deux semaines, hormis pour les obligations importantes», a déclaré Shinjiro Koizumi lors d'une réunion. A 38 ans, l'homme politique deviendra donc le premier ministre d'un gouvernement nippon à s'accorder un congé paternité et a affirmé vouloir «ouvrir la voie», dans un pays où les préjugés sont encore particulièrement tenaces.
Au Japon, seulement 6,16% des hommes qui travaillent en entreprises privées ont pris un congé paternité en 2018, contre 82% des femmes, selon des chiffres du gouvernement et relayés par le New York Times.
La loi japonaise autorise pourtant aux pères de familles à s'octroyer un congé qui peut durer jusqu'à un an après la naissance de l'enfant. Un modèle familial qui ne semble pas séduire les hommes japonais, alors qu'un tiers des mères du pays finissent par abandonner leur carrière pour s'occuper de leurs enfants.
L'exécutif japonais soutient la décision du ministre
Suite à la déclaration du ministre, le porte-parole du gouvernement Yoshihide Suga a soutenu sa décision, en soulignant l'importance de «favoriser l'acceptation de la prise de congés paternité et inciter les pères de famille à en faire la demande et à les prendre réellement».
A noter qu'au Japon, le taux de natalité demeure particulièrement bas, le nombre de naissances étant passé de 918.400 en 2018 à 864.000 en 2019, soit une baisse de 5,9%.