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Pourquoi et comment le New York Times a choisi de soutenir Elizabeth Warren et Amy Klobuchar

Les deux femmes ont dominé leurs opposants masculin pour le soutien du quotidien. Les deux femmes ont dominé leurs opposants masculin pour le soutien du quotidien.[JUSTIN SULLIVAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

C'est une tradition médiatique. Lors de chaque élection présidentielle, le comité éditorial du New York Times choisit un candidat qu'ils pensent être le meilleur pour gagner la clé du bureau ovale. Petite exception cette année, puisqu'à la surprise générale, deux personnes ont été mises en avant : Amy Klobuchar et Elizabeth Warren.

Autre nouveauté : le processus de sélection a été filmé pour les besoins d'une série documentaire sur le quotidien américain. Dans cet épisode de The Weekly (sur Hulu et FX, non disponible en France), il est possible de voir les interviews de tous les candidats qui ont, selon le comité, une chance de l'emporter : Sanders, Biden, Warren, Klobuchar, Buttiegieg, Booker et Yang. Seul Mike Bloomberg a refusé l'invitation. 

Questionnés sur leur personnalité, leur vision de l'Amérique et sur la manière de battre Donald Trump, les candidats se sont prêtés à une interview peu ordinaire, face à une quinzaine d'éditorialistes aguerris. Tantôt offensifs, tantôt plus coulants, ces derniers ont pu tester la capacité de réponses de ceux qui briguent l'investiture démocrate. 

Et le résultat final peut surprendre. Les deux leaders dans les sondages, Joe Biden et Bernie Sanders n'apparaissent pas dans le top 4. Le premier très (trop ?) confiant et le second trop vague n'ont pas réussi à convaincre. Malgré une belle performance et un côté «pionnier», Pete Buttiegieg reçoit plus de vote (comme Cory Booker, qui s'est cependant retiré de la course depuis), mais son côté froid a questionné le comité éditorial, qui estime que montrer une véritable passion pour son sujet est nécessaire. 

La guerre entre modérée et progressiste

Dans ce contexte, Amy Klobuchar, pourtant à la traine dans les sondages, a convaincu par ses arguments concernant son travail au Sénat. En place depuis 2007, elle est l'une des élues qui a introduit le plus de lois mais surtout : une grande partie de celles-ci sont bipartisanes. Ce qui signifie qu'elle arrive à travailler avec les républicains, et qu'elle pourrait donc, selon ses propres arguments, parvenir à unifier la nation après quatre ans d'une polarisation violente. 

Elizabeth Warren, elle, rencontre toujours des difficultés lorsqu'elle évoque son programme. Cette interview n'a pas fait exception, mais sa passion, sa combativité et le succès qu'elle a connu pour faire passer son message pendant la campagne en font, selon le New York Times, une excellente candidate. 

N'arrivant pas à choisir entre une gauche démocrate très progressiste (Elizabeth Warren), et une candidate reconnue plus modérée (Amy Klobuchar), le quotidien a donc estimé qu'ils mettraient les deux en avant, car les votants du parti devront, eux aussi, faire ce choix sur la vision qu'ils ont pour le futur du pays. Il faudrait cependant un sacré retournement de situation lors des primaires pour voir l'une d'entre elles prendre la tête, mais une surprise n'est jamais à écarter. Leur prochain rendez-vous de taille sera le premier vote, le 3 février dans l'Iowa.

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