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Etats-Unis : Comment le vote des jeunes est devenu déterminant

Les bureaux de vote voient de plus en plus de jeunes arriver. Les bureaux de vote voient de plus en plus de jeunes arriver. [Frederic J. BROWN / AFP]

«Ok boomer» est une expression qui prend tout son sens en politique américaine. Car depuis 2018, les votants qui sont issus du babyboom ont été dépassés en nombre par les générations les plus jeunes. Un cycle naturel qui n'est pas sans conséquence.

Lors des midterms (élections de mi-mandat) de 2018, les 18-53 ans (Millenials, génération X et Z) ont ainsi atteint 62,2 millions de votants, contre 60,2 pour ceux des générations supérieures, selon le Pew Research Center. Résultat : un nombre record de femmes et de personnes issues des minorités ont obtenu un siège au Congrès. La plus célèbre étant Alexandria Ocasio-Cortez, qui a alors battu Joseph Crowley, élu depuis vingt ans et âgé de 56 ans à ce moment-là. 

Reste à savoir si ces jeunes seront très mobilisés à l'occasion de la présidentielle, car cela n'a pas forcément été le cas pendant les primaires à l'occasion du Super Tuesday. Bernie Sanders, qui comptait sur leur soutien pour remporter la majorité des Etats, a reconnu a posteriori qu'il n'avait pas réussi à amener suffisamment de plus jeunes à se déplacer, ce qui a été une bonne nouvelle pour Joe Biden. L'ancien vice-président, très apprécié des plus de 40 ans est donc arrivé en tête dans la plupart des Etats. 

S'adapter pour survivre

Reste que les babyboomers et plus vieux ne représenteront que 38% des électeurs potentiels en 2020, contre 68% en 2000 et 49% en 2012. Le changement est d'autant plus important que la génération Z (née après 96) et les millenials (né entre 1981 et 1996) sont bien plus divers que leurs aînés. Si l'on en croit le Pew Research Center, 55% de la génération Z serait blanche en 2020, contre 74% pour les générations les plus âgées. Il est cependant très difficile de faire des projections électorales en fonction de cela. 

Rien n'indique en effet que les jeunes sont nécessairement plus progressistes ou plus conservateurs. Mais la cible des candidats est nécessairement changée par rapport à l'élection de 2016, et le camp qui s'y adaptera le mieux aura toutes les chances de ressortir vainqueur le 3 novembre 2020. 

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